Le terme de « post-moderne » fit son apparition dans un premier temps au niveau artistique, et plus particulièrement en architecture sous la plume de Charles Jencks. Mais on l'employa aussi bien pour désigner tout le courant américain qui, autour de la danse et de la performance, réinventait une nouvelle pratique du théâtre et de l'opéra. Adopté outre-Atlantique dans les année soixante par certain théoriciens de la littérature comme Ihab Hassan , il fit quelque années plus tard son apparition au sein du champ intellectuel des relations internationales. Puis à la fin des années 80 l'usage du simple mot « Post- » regroupant à la fois le mouvement post-structuralisme, post-modernisme et post-positivisme , vint s'opposer farouchement à ceux que l'on désigna sous le terme de traditionalistes ou modernistes. De ce fait on vit apparaître de surcroît un nouveau schisme, supplantant les anciennes querelles classiques des mouvements précédents. Se définissant comme « tenants des positions « dissidentes » et « postérieurs » par rapport à une « tradition » intellectuel dominante » , il n'est pas anormal que ce conflit fût un des plus virulents, étant donné que les « post- » viennent à remettre en question les fondements même des illustres théories des « ténors » des relations internationales . Ainsi pour résumer la pensé des « post- » selon les termes de Dieter Kopp, « L'art moderne nous a enseigné l'abandon de la tradition, il nous faut apprendre à rompre avec la tradition de l'art moderne ».
Du fait de tels démêlés, il était donc légitime que quelques théoriciens se penchent sur la question. C'est pourquoi les auteurs Yohan Ariffin et Giuseppe Merrone, tous deux assistants en relations internationales à l'université de Lausanne, se sont livrés à une étude intitulée Les relations internationales entre « traditionalistes » et « post… »? . S'essayant à comprendre selon les lignes de Habermas « pourquoi voit-on naître un peu partout [sous entendu les « post- »] la nécessité de régler ses comptes au modernisme ? », les deux auteurs mettront à l'épreuve à mainte reprises le projet « post- ».
En somme il serait judicieux de se demander si le mouvement « post- » doit être considéré comme une simple « étape » à la modernité ou s'il représente à lui seul une véritable posture dans le champ des études des relations internationales.
Pour mener à bien l'étude de cette question nous verrons d'une part les fondements du projet « post- », et d'autre part la remise en cause de ce projet.
[...] Donc celui qui nous gouverne serait de ce fait conditionné et orienté vers telle ou telle valeur et dans la même ligne, l'individu en lui-même serait influencé par ces valeurs. Ashley mettra aussi en évidence, parallèlement à la notion du sujet pensant, dans laquelle on retrouve une doxa ou dimension tacite, le problème de la prédisposition des réalistes à accepter l'inégalité comme force motrice et l'insécurité comme principe intégrateur des relations internationales ce qui contribue à naturaliser et à légitimer la domination et la violence dans les rapports interétatiques A ce niveau-là on va trouver une similarité flagrante entre les études de Nietzsche et celles des post- en ce qui concerne de l'interprétation. [...]
[...] Mais à force de critiques sur les modernes ou traditionalistes, le mouvement post- ne serait-il pas qu'une simple déconstruction des théories préexistantes et de ce fait sans aucun apport personnel ? . II La pensée post- sur la sellette : une simple déconstruction des théories dominantes Si le mouvement post- à ses débuts, a été marqué par un engouement plus que certain car il représentait un style nouveau dans les mouvements concernant les relations internationales, très vite beaucoup d'auteurs ont en quelque sorte déchanté En effet après quelques analyses des théories post- on y trouva de nombreuses incohérences voire même des aberrations Les défaillances du mouvement post- Rejet du champ des théories dominantes Comme on vu précédemment, le mouvement post- présuppose qu'un sujet connaissant, du moment qu'il refuse les pièges de l'objectivisme, peut s'affranchir de toute contrainte objective Donc de ce fait il peut dépasser le simple fait du champ classique académique. [...]
[...] De plus si l'on se fit aux études d'Ashley et Der Derian, l'un comme l'autre, proclament un discours qui appartient à ce qu'ils rejettent, le champ académique car ils le font dans un même lieu que tous autres auteurs. Les prétentions des post- Si l'on se base sur la dernière critique de nos auteurs Y. Ariffin et G. Merrone, il ne semble pas que le mouvement post- puisse ressembler à un mouvement à proprement parler. Autrement dit même si d'apparence il y a bien un certain nombre d'auteurs qui se réclament du mouvement post- et qui abordent une approche similaire dans un même but commun, leur théorie ne tient pas la route. [...]
[...] Les relations internationales : entre «traditionalistes» et «post (commentaire d´un texte de Y. Ariffin et G. Merrone) Plan Introduction I Les fondements du projet post- Les origines du mouvement post- Les apports des post- : une nouvelle stratégie de recherche des relations internationales par la remise en cause des théories dominantes Le perspectivisme ou la critique du sujet pensant selon Ashley La métathéorisation ou la déconstruction de Derrida et la généalogie de Foulcaud Le relativisme II La pensée post- sur la sellette : une simple déconstruction des théories dominantes Les défaillances du mouvement post- Rejet du champ des théories dominantes Les théories post- simple plagiat des modernes ? [...]
[...] C'est pourquoi les auteurs Yohan Ariffin et Giuseppe Merrone, tous deux assistants en relations internationales à l'université de Lausanne, se sont livrés à une étude intitulée Les relations internationales entre traditionalistes et post . S'essayant à comprendre selon les lignes de Habermas pourquoi voit-on naître un peu partout [sous entendu les post- la nécessité de régler ses comptes au modernisme ? les deux auteurs mettront à l'épreuve à maintes reprises le projet post- En somme il serait judicieux de se demander si le mouvement post- doit être considéré comme une simple étape à la modernité ou s'il représente à lui seul une véritable posture dans le champ des études des relations internationales. [...]
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