Léon Blum est élève de l'École normale supérieure, critique littéraire, journaliste à l'Humanité, maître des requêtes au Conseil d'État, il devient, après la guerre 1914-1918, député de la Seine et s'affirme comme le leader du mouvement socialiste français, le successeur de Jaurès. Il est, en 1936, le chef du gouvernement de Front populaire. Il exercera jusqu'à sa mort un véritable magistère moral sur la SFIO.
Dans son ouvrage, en déplorant l'instabilité politique et le fossé qui se creuse entre les institutions et la population, Blum présente un projet ambitieux de réforme gouvernementale, ancrée sur l'autorité du président du Conseil. Selon lui « pour gouverner il ne suffit pas seulement de savoir ce que c'est ou y être résolu, mais il faut en avoir les moyens ».L'auteur associe clairement l'idéal et l'exemple en avançant des arguments et leurs exemples ou contre exemples dans l'histoire.
[...] La même année, il est élu député de la Seine. Léon Blum déclare au congrès de Tours en 1920: conquête révolutionnaire du pouvoir, qui est notre but, c'est la prise de l'autorité centrale par n'importe quel moyen. Il n'y a pas un seul socialiste qui puisse se laisser enfermer dans la légalité.» Mais, en réalité, Léon Blum, d'une extrême sensibilité, esthète, un peu distant, est peu fait pour être un leader politique. Au demeurant, il représente la tendance centriste, opposée au socialisme léniniste, auquel il reproche de violer la démocratie, de diviser le mouvement socialiste international et de méconnaître le pacifisme en acceptant le caractère fatal des guerres impérialistes. [...]
[...] Chapitre II Ce chapitre gravite autour du Président du Conseil son importance et son autorité indispensable. Selon Blum, le PdC doit être le directeur unique du travail collectif, diriger le travail du Parlement et de ses ministres ; c'est-à-dire diriger la vie politique et administrative du pays. Mais Blum oublie ici le fait que les ministres se doivent d'être politisés et ne sont par conséquent pas uniquement des exécutants administratifs. L'auteur expose ensuite les règles fondamentales à la bonne conduite et à l'efficacité du gouvernement : un PdC au-dessus de l'activité politique (qui : rappelle le rôle d'arbitre exercé par Pierre Mendès France, ou voulu par De Gaulle) l'incompatibilité des mandats (pour qu'il se donne entier à sa fonction une communication et un travail collectif entre les ministres supervisés par le PdC. [...]
[...] Chapitre VII Dans ce chapitre, Blum pose la question de la désignation des ministres. Il explique tout d'abord qu'il existe en France des partis qui ont perdu toute idéologie ou doctrine mais qui garde cependant une grande influence politique car il compte un nombreux personnel ministrable un certain nombre de personnalités emblématiques. A l'inverse, il présente le cas des radicaux qui représentait la majorité de l'opinion, possédait la majorité des siéges au Parlement mais qui n'a pas su renouveler son personnel ministériel et par conséquent son autorité a décliné. [...]
[...] Cette réforme doit permettre un rendement et une qualité supérieurs. Dans cette optique, il critique "l'éloquence parlementaire", grands discours peu fondés. Chapitre XII Dans ce chapitre de conclusion, Blum ne se fait pas d'illusion sur la portée de sa réforme, qui n'est dit-il qu'un programme de réparation. Cela lui donne cependant la possibilité de se réaliser très vite. Il ne s'agit pas pour Blum de toucher à la constitution, mais il érige l'Angleterre en exemple à suivre (en France, instabilité chronique des cabinets). [...]
[...] En plus d'une réforme électorale et gouvernementale, il faudrait une réforme administrative mais ce n'est pas ici son sujet. De plus, il rappelle que la réforme gouvernementale doit concerner non seulement le gouvernement mais aussi le Parlement car le Législatif et l'Exécutif sont dépendants et donc pour que le système fonctionne, il faut une collaboration entre les deux organes représentants ces pouvoirs : cette collaboration découle de la responsabilité du PdC devant le Parlement. L'un ne peut rien sans l'autre. [...]
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