Il s'agit d'une fiche de lecture sur l'écrit de Jacques Krynen. L'auteur décrit la nouveauté que représentent les Etats Généraux en tant qu'expression politique.
[...] Jacques KRYNEN fonde son argumentaire sur des témoignages de contemporains, notamment des dialogues houleux entre nobles et tiers, mais également d'archives ainsi que d'ouvrages historiques du droit français de l'Ancien Régime. Il paraitrait qu'il se positionne à partir du point de vu très théoriques sur le fonctionnement de cette institution, minimisant peut être les réalités concrètes. Sans doute peut-on attribuer ce point de vu à celui d'un juriste qui examinerait davantage les lois et les interprétations (puisque cet extrait analyse des symboliques et des représentations). [...]
[...] La noblesse s'agace de voir les tiers s'offrir des charges qu'ils voudraient réservées à la noblesse, et les tiers n'apprécient pas le mépris de la noblesse à leur égard Le roi, gardien du système des ordres, et représentant le « corps du royaume » La théorie selon laquelle l'Etat est un corps fonctionnant avec l'ensemble de ses organes imprègne l'idée que se font les contemporains de l'Ancien Régime. L'ordre est le fonctionnement normal de chaque organe pour le bon fonctionnement de l'ensemble. C'est pourquoi le roi se charge de définir quelles sont les limites de chaque ordre, pour assurer la stabilité. Le roi est également le souffle vital de ce corps, sans lequel les sujets n'auraient de raison d'être. Conclusion Il semble que deux conceptions de la représentation politique se soient opposées. [...]
[...] Ils se distinguent par leurs fonctions, les laboratores (Tiers-Etat) travaillent, les oratores (Clergé) prient et les ballatores (Noblesse) combattent. En quoi les Etats Généraux sont-ils des événements exemplaires de l'évolution de la représentation politique ? Comment les ordres et leur rapport au roi permettent-ils une stabilité politique au sein du roayume ? 1. Les Etats Généraux comme institution Les institutions représentatives existent d'abord sous la forme d'assemblées représentant les intérêts des sujets du roi. Seulement la fin de la féodalité médiévale rend obsolète ces formes de représentation, dont l'aristocratie était maîtresse. [...]
[...] Fiche de lecture Jacques KRYNEN, Réflexion sur les idées politiques aux États Généraux de Tours de 1484, Revue historique de droit français et étranger, 62/ p.183-204. Introduction Jacques KRYNEN est un historien du droit spécialiste des époques médiévales et de l'Ancien Régime. Il devient docteur en droit et agrégé d'histoire du droit en 1981. Il est ancien membre senior de l'institut universitaire de France et enseigne actuellement à l'université de Toulousecapitole. Il appartient également à l'académie de législation. L'extrait étudié « La représentation politique dans l'Ancienne France : l'expérience des Etats Généraux » est un chapitre de l'ouvrage Réflexion sur les idées politiques aux Etats Généraux de Tours de 1484. [...]
[...] Les premiers Etats généraux de 1302 réunissent les assemblées urbaines et féodales. Les institutions représentatives sont inspirées des institutions ecclésiastiques comme les synodes, institution temporaire et législative. Les Etats Généraux en France sont réunis en situation de crise majeure comme une guerre ou une crise de succession, à l'instar de l'Angleterre ou de l'Espagne qui en font un principe constitutionnel. Ces Etats Généraux sont souvent soumis à de fortes influences royales et ne parviennent pas à s'imposer comme organe de représentation du Royaume entier Election et mandats La nouveauté des Etats Généraux de 1484 introduit l'élection de 3 représentants (un de chaque ordre) par circonscriptions administrative. [...]
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