Raymond Aron Fiche lecture démocratie totalitarisme politique droit
«Qu'on soit de droite ou qu'on soit de gauche, on est toujours hémiplégique», voilà ce qui définit la logique de penser de Raymond Aron. Il s'est toujours voulu le plus précis possible dans ses analyses, tout en gardant le plus de concepts, de notions possibles, qu'elles « viennent » de gauche ou de droite.
Ce que l'on retient souvent de Raymond Aron, c'est qu'il a été profondément marqué par la Seconde Guerre Mondiale puis par la Guerre Froide. Conflits dont il n'a pas été qu'un simple spectateur puisque son oeuvre littéraire et philosophique est largement porté sur la dénonciation des régimes totalitaires, aussi bien fasciste de ceux de Mussolini ou d'Hitler que communiste de celui de Staline et de ceux qui suivront
[...] L'idéologie est la principale variable du régime. Le maintien de la peur et de la violence. Cependant, l'objectif de Raymond Aron est de savoir si ces régimes respectent le plus possible ou non leur « type idéal ». Bien que l'auteur prenne parti pour les systèmes de régimes « occidentaux », l'analyse qu'il en fait n'est pas forcément favorable en tout point. Selon lui, dans toute société moderne, c'est-à-dire dans un régime constitutionnel-pluraliste, la souverainté populaire est une fiction juridique. [...]
[...] Démocratie et Totalitarisme dans la littérature politique. Comment l'auteur se place-t-il par rapport aux autres ? Raymond Aron est souvent rangé dans la catégorie « libéral classique » ou « libéral de gauche ». Cependant, nous nous réfèrerons à l'article d'Olivier Meuwly « Portrait d'un penseur libéral qui échappe aux classifications hâtives » du 3 mars 2005. Comme le titre l'indique, nous sommes généralement d'accord sur le fait que Raymond Aron soit un libéral, c'est-à-dire qu'il cherche avant tout à reconnaitre la primauté de l'individu. [...]
[...] »(7) Cette proposition, que l'auteur rejette, pourrait alors aussi s'appliquer pour la Chine depuis les années 1970. Le « socialisme de marché » n'a que très peu ouvert le système politique chinois et ce, jusqu'à aujourdh'ui. Et même, l'Amérique Latine autoritaire des années 1960 à 1980 n'a pas non plus démontré ce lien entre augmentation du niveau de vie et ouverture des institutions politiques. Enfin, la force de cet essai réside également dans le fait que l'auteur accorde une importance forte aux partis politiques et à leur concurrence. [...]
[...] Son analyse politique fait intervenir à la fois l'économie, l'histoire, mais aussi la politique. Il définit se terme à la fois par les institutions, notamment l'établissement d'une constitution et de règles constitutionnelles, mais aussi par l'établissement d'un système de partis. Il définit les partis comme « des groupements volontaires, plus ou moins organisés, dont l'activité est plus ou moins permanente, qui prétendent, au nom d'une certaine conception de l'intérêt commun et de la société, assumer, seuls ou en coalition, les fonctions de gouvernement »(4). [...]
[...] Il différencie constitution et révolution, hétérogénéité des groupes sociaux et absolutisme administratif et enfin entre l'Etat des partis (qui serait laïc) et l'Etat partisan (qui serait basé sur une idéologie « Quand un parti, et un seul, a le monopole de l'activité politique, l'Etat est inséparablement lié à lui. »(3)). Par souci du détail et d'être le plus complet possible, Raymond Aron, qui par ailleurs a été jusqu'à l'écriture de l'œuvre journaliste, philosophe et professeur de sociologie, se refuse à faire une analyse fermée, c'est-à-dire ne prenant en compte qu'une idée générale. [...]
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