Jean-Marc Ferry, professeur de philosophie et de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, conjugue dans cet essai les apports de ces deux disciplines.
Sa démarche permet d'éclairer le décalage existant entre le processus d'intégration que connaît l'Union Européenne et le terrain dans lequel celui-ci tente de s'enraciner. La construction européenne semble en effet oublier la population qui compose son domaine d'action...
[...] Jean-Marc Ferry propose une solution permettant de rendre compatibles les deux variables de cette équation apparemment insoluble. La Communauté européenne ne devant être ni un empire multinational tenant de la fédération, ni un Etat-nation supranational, il faut trouver une médiation entre le cadre politique de référence et les cadres culturels d'appartenance. Cette médiation consiste en une culture politique démocratique partagée, un des facteurs de l'identité politique européenne à constituer. Donner une véritable consistance à la notion de citoyenneté européenne devient alors essentiel. [...]
[...] La question de l'Etat européen Jean-Marc Ferry Jean-Marc Ferry, professeur de philosophie et de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, conjugue dans cet essai les apports de ces deux disciplines. Sa démarche permet d'éclairer le décalage existant entre le processus d'intégration que connaît l'Union Européenne et le terrain dans lequel celui-ci tente de s'enraciner. La construction européenne semble en effet oublier la population qui compose son domaine d'action. Or l'engrenage impulsé par la méthode des petits pas débouche aujourd'hui sur un approfondissement de l'union politique symbolisé notamment par l'élaboration d'une constitution de l'Union. [...]
[...] Cette démarche permettrait une relégitimation politique de l'UE et une harmonisation de la base d'une Europe sociale qui reste encore abstraite. Le RPI trouve sa justification socio-éthique dans une définition renouvelée du droit au travail. Celui-ci n'est plus perçu comme un droit-créance mais comme un droit-liberté : la liberté non seulement de refuser un emploi sans avoir pour autant le couteau sous la gorge mais aussi celle d‘oser prendre plus de risques, de ne pas se contenter d'une situation imposée qui ne correspond pas aux attentes des individus. [...]
[...] Or les médias audiovisuels se prêtent peu à la politisation de l'opinion publique et on ne peut que constater leur neutralisme face au pluralisme de la presse. Dans un contexte où la liberté de la presse est assimilée à la liberté d'expression du journaliste et où la liberté de communication est confisquée par les médias dans le choix des programmations, la place et le rôle du discutant spectateur) semblent compromises. Dans le but de restaurer droit de communication des citoyens et ainsi de les faire participer à la détermination d'un ordre du jour de la thématisation publique, c'est-à-dire la sélection des thèmes admis dans l'agenda public, Ferry préconise l'instauration d'une Charte européenne de l'audiovisuel. [...]
[...] Il convient de restaurer les conditions de participation du citoyen à la vie publique : sans lui, l'Europe ne peut exister en tant qu'union politique ou Etat. Jean-Marc Ferry développe les réquisits qui pré conditionnent un exercice homogène de cette participation dans le cadre de l'union et permettent au citoyen de pratiquer véritablement un droit à la parole retrouvé : la mise en place d'une constitution sociale et d'un espace public européen. Ferry récuse l'idée de supranationalité et la méthode constructiviste qui, essentielle durant la période où furent érigées les grandes nations européennes, s'avère aujourd'hui obsolète. [...]
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