Bernard Manin est un politologue français, né à Marseille le 19 avril 1951. Il est actuellement directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociale (l'EHESS) de Paris et professeur à New York University au département des Sciences politiques et, fut également professeur des Universités à SciencesPo Paris de 2000 à 2005. Il écrit en 1995, Principe du gouvernement représentatif : analyse qu'il veut positive, traitant de la démocratie représentative moderne, en la comparant à la démocratie antique athénienne. Il avance la thèse selon laquelle les démocraties représentatives modernes sont un système « mixte » alliant principes démocratiques et principes non démocratiques. Il débute d'ailleurs son analyse en affirmant que « les démocraties contemporaines sont issues d'une forme de gouvernement que ses fondateurs opposaient à la démocratie ».
[...] Mais Bernard Manin nous présente une évolution de ce mode de fonctionnement avec de plus en plus une identification à certains élus grâce au mécanisme du parti comme indiqué dans la première idée. III. LES LEGS À LA SCIENCE POLITIQUE Cet ouvrage constitue un legs important à la science politique, puisqu'il apporte quatre grands principes à la définition du gouvernement représentatif et une analyse des représentants désignés par le peuple, considérés par certains comme appartenant à l'élite. - Le régime représentatif mixte entre démocratie et oligarchie : l'aristocratie démocratique. [...]
[...] Le troisième principe du gouvernement représentatif évoque la libre expression des gouvernés, sans que leurs opinions et volontés politiques ne soient soumises au contrôle du gouvernement. Par son jugement rétrospectif, le peuple dispose d'un pouvoir authentiquement souverain : l'expression libre de l'avis collectif des gouvernés est donc possible, ce qui constitue un moyen d'action réel. La liberté de l'expression populaire peut, d‘ailleurs, donner lieu à des pétitions, manifestations, par exemple. Le dernier principe renvoie au système même du gouvernement représentatif dans le cadre d'une démocratie indirecte, puisqu'il traite de la discussion auxquelles sont soumises les décisions publiques. [...]
[...] C'est également par défiance du professionnalisme qu'Athènes privilégie le tirage au sort, la quasi- naïveté d'un citoyen n'ayant pas d'expérience politique lui permet de prendre des décisions proches de celles que ferait le peuple. - Comment les électeurs choisissent le candidat ? C'est un thème qui revient souvent dans l'ouvrage et Bernard Manin donne plusieurs explications. Ses préférences et ses fonctions d'utilité se déterminent le plus souvent dans et par la confrontation avec les termes offerts à son choix. En réalité, il n'existe pas dans l'ordre politique de demande exogène par rapport à l'offre Joseph Aloïs Schumpeter (p. [...]
[...] À partir de cette théorie, il établit alors que l'on peut parler de régime représentatif lorsque le mode d'élection est impartial. Cependant dans l'Histoire, les votants ont choisi d'abord les meilleurs orateurs puis les partis, et c'est ce qu'affirme Manin également. Ce qui est contradictoire : les votants seraient donc toujours capables de choisir le candidat qui se rapportera de la manière la plus rationnelle possible à leurs attentes. Mais dans le même ouvrage, on nous indique que les caractéristiques physiques ou le langage influencent l'électeur. [...]
[...] Ce leg semble primordial, car si de premier abord, on peut voir la représentation qui évolue pays par pays, Bernard Manin voit plus un cycle sur l'ensemble des pays consentant à un régime représentatif. Il lie d'ailleurs les États-Unis et la France plusieurs fois. IV. CRITIQUES Voici les limites et critiques que nous pouvons adresser à la théorie de Bernard Manin : - La critique des conditions du régime représentatif Nous l'avons dit, Bernard Manin définit le régime représentatif par quatre arguments. [...]
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