Pierre Muller est l'auteur de l'ouvrage Les politiques publiques paru en 1990 et réédité en 2006. Il est diplômé de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble et docteur en science politique. Actuellement, Pierre Muller est directeur de recherche CNRS au CEVIPOF et au centre de recherches politiques de Sciences Po. Ses travaux portent sur l'analyse des politiques publiques et les relations entre action publique et démocratie. Il travaille plus particulièrement sur l'analyse cognitive des politiques publiques, l'Administration publique, l'Action publique en France et en Europe, l'Etat, la prise de décision politique ainsi que l'Union européenne.
Dans son ouvrage, Les politiques publiques, il nous propose une introduction à l'analyse des politiques publiques. Yves Mény et Jean-Claude Thoenig définissent une politique publique comme se présentant « sous la forme d'un programme d'action gouvernemental dans un secteur de la société ou un espace géographique ».
[...] Le troisième chapitre dresse une analyse cognitive des politiques publiques. Le chapitre quatre établit un rapport direct entre l'objet d'une recherche et la méthode employée et nous propose des outils méthodologiques. Le chapitre cinq quant à lui établit trois nouveaux enjeux qui constituent l'action politique d'aujourd'hui. Afin de mettre en lumière l'analyse des politiques publiques développées dans cet opus, j'étudierai dans une première partie la synthèse et l'analyse des points principaux développés dans l'ouvrage de Pierre Muller et je m'attacherai à expliciter le choix de cet ouvrage dans le cadre de mes recherches pour mon mémoire en conclusion. [...]
[...] Avec la division sociale du travail, l'éclatement de la cellule traditionnelle familiale et l'émergence de nouveaux représentants, nous passons alors à une logique verticale. La société devient sectorielle. Cette société sectorielle est menacée de désintégration puisqu'elle a besoin de trouver les moyens de gérer les antagonismes intersectoriels. Par conséquent, les politiques publiques sont de plus en plus utilisées pour réguler les différentes demandes sectorielles. En parallèle à cette transformation, un accroissement considérable des capacités d'action se développe. C'est ce qu'Alain Touraine appelle l'accroissement de l'historicité des sociétés modernes. L'analyse des politiques publiques trouve ses origines dans trois grands courants. [...]
[...] En premier lieu, l'auteur se pose la question de la rationalité des acteurs. Selon la théorie du choix rationnel, les individus agissent en fonction de leurs intérêts et appliquent une logique coût/bénéfices concernant leurs choix politiques. Néanmoins, cette théorie a depuis été à plusieurs reprises critiquée. En effet, l'acteur va plutôt rechercher une solution satisfaisante faute d'aboutir à une solution optimale. Simon et March parlent d'une rationalité limitée puisque la rationalité des actions des décideurs est partielle, fragmentaire et limitée. [...]
[...] En outre, une politique publique n'est pas un donné mais plutôt un construit de recherche Selon l'auteur, il faut se méfier des fausses évidences comme il y a politique publique uniquement parce qu'il y a un problème à résoudre De plus, il s'interroge sur les mécanismes de transfert d'un problème dans la sphère du politique. La mise en place de certaines politiques publiques (par exemple, la politique de lutte contre l'insécurité routière en 2002) traduit la transformation de la perception des problèmes. En somme, un problème politique est un construit social. [...]
[...] Ainsi, des politiques communes existent déjà dans le domaine agricole, environnemental ou encore régional. Actuellement, les politiques sociales font l'objet d'une réflexion au niveau européen. De plus, l'Union européenne constitue une scène de représentation à part entière. C'est la forme pluraliste, composée de différents lobbies et groupes d'intérêt qui domine la représentation communautaire. Cela fait l'objet de jeux d'alliances et de bargaining entre ces acteurs. En dépit de la présence de trois organes institutionnels de coopération (à savoir la Commission, le Parlement et le Conseil des ministres), on note l'absence d'un leadership décisionnel qui affaiblit la lisibilité des politiques communautaires. [...]
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