Cet ouvrage présente une réflexion de fond menée sur les rapports qu'entretiennent la science (chargée de comprendre la nature) et la politique (chargée de régler la vie sociale). Il est nécessaire de tisser des liens pour réunir ces deux composantes de la vie publique, auparavant séparées par un fossé apparemment infranchissable. B. Latour développe donc ici une « conception proprement politique de la science et de la sociologie » . Il faut aller « jusqu'à la reconnaissance pleine et entière de la nature politique de l'activité scientifique. Politique car représentative. »
Synthétisation des enjeux soulevés par la thèse de l'auteur :
- Préfiguration d'une démarche latourienne de désacralisation des sciences. Plus exactement, il s'agirait « d'ôter [une part de crédit] à l'imaginaire et à la sacralité de la science, de la raison, de la nature ou de la société » pour la porter « au compte du politique et de la démocratie. »
- B. Latour revendique l'extension « de la démocratie aux non-humains. »
- Ambivalence des humains et des non-humains, définissant ce qui compose le collectif qu'il faut réunir.
- La solution proposée par B. Latour est « d'amender légèrement la Constitution » .
- En fait, on peut considérer que B. Latour fonde un nouveau cadre de réflexion, à travers l'introduction d'un système caractérisé par un nouveau bicaméralisme, composé de deux chambres chargées d'étudier et d'étiqueter les objets de nature à travers un traitement minutieux.
- Dans sa démarche, on peut dire que B. Latour « met entre parenthèses la question de la vérité et de l'objectivité des sciences. »
Cet exposé de la théorie latourienne va s'accompagner de ce qui peut s'apparenter à un embryon de controverse scientifique :
- S'ensuit l'introduction d'une série de concepts complexes et qui font date dans le milieu des « science studies » (ex : crise d'objectivité).
- Deux sociologues, en particulier, vont émettre des objections en répondant point par point aux arguments invoqués par B. Latour : Alain Caillé (voir tout au long de cet exposé) et Frédéric Vanderberghe.
[...] Caillé in : Ibidem F. Flipo A. [...]
[...] Latour met entre parenthèses la question de la vérité et de l'objectivité des sciences. - Cet exposé de la théorie latourienne va s'accompagner de ce qui peut s'apparenter à un embryon de controverse scientifique : o S'ensuit l'introduction d'une série de concepts complexes et qui font date dans le milieu des science studies (ex. : crise d'objectivité). o Deux sociologues, en particulier, vont émettre des objections en répondant point par point aux arguments invoqués par B. Latour : Alain Caillé (voir tout au long de cet exposé) ; Frédéric Vanderberghe. [...]
[...] Latour développe deux instruments proposés à l'appui des deux pouvoirs de prise en compte d'ordonnancement : o La perplexité. Ceci marque la contribution des sciences pour émettre des doutes sur la qualité de la représentation, recombiner les habitudes et renforcer la stabilité du collectif. Ex. : instruments, laboratoires. o La consultation. Ceci marque la contribution des politiques pour former des parties prenantes et étendre la consultation, pour remplir l'exigence de pertinence. NB : Cet argument fait référence à une position récurrente chez B. [...]
[...] Il s'agit des spécificités de notre psychisme, de notre langue et de notre culture (ex. : couleurs, odeurs, lumières). - S'ajoute à cette réflexion la question des rapports entre nature et culture : o Monoculturalisme vs. Multiculturalisme ; o Monoculturalisme : une nature, des cultures Bilan : cette notion stabilise la nature, mais risque de vider de sa substance une notion de culture réduite à de simples phantasmes. o Multiculturalisme : la diversité des cultures, dont chacune possède des prétentions égales à définir la réalité. [...]
[...] o L'action écologiste aurait pour ultime but de faire entrer le souci de la nature en politique en opposition avec l'évolution des siècles précédents, où les notions de nature et de politique avaient été dessinées [ ] pour rendre impossible tout rapprochement. A. Critique de la notion de nature en politique 1. Construction de la situation initiale à partir du militantisme écologique - B. Latour prend parti dans la définition de la position des acteurs et des disciplines : o Ecologistes vs. Ecologues o Ecologie scientifique vs. Ecologie politique Ecologie scientifique : pratiques de laboratoires, expéditions sur le terrain ; Ecologie politique : mouvements militants, Parlement. [...]
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