L'expression politique de civilisation est apparue dans les années 80 et se raccorde à ce qu'Edgar Morin a appelé une « politique de l'homme » (cf Introduction à une politique de l'homme, Points Seuil, Paris, Nouvelle édition, 1999). Edgar Morin propose dans ce texte une redéfinition de la civilisation et une voie vers une réforme intellectuelle, une refondation politique et une régénération de la vie sociale.
Pour Edgar Morin, nos sociétés traversent une crise économique, sociale et politique fondamentale.
Pour lui tout ce qui a constitué autrefois le visage lumineux de la civilisation occidentale présent aujourd'hui un envers de plus en plus sombre.
L'individualisme s'accompagne de plus en plus de phénomènes d'atomisation, de solitude d'égocentrisme de dégradation des solidarités. Qu'il nomme les maux de civilisation. Alors que l'individualisme représentait une des plus grandes conquêtes de la civilisation occidentale.
[...] Le deuxième volet de la politique de civilisation énoncé par E. Morin concerne l'anonymisation et l'homogénéisation qui tendent à détruire les diversités culturelles. Il y aurait donc besoin de ressourcement et de réenracinement identitaire. Il propose ainsi un réenracinement français, européen et terrien. Il s'agit de retrouver la foi en la nation par un patriotisme républicain et européen. La continuation de l'intégration d'étrangers par exemple un des aspects du patriotisme français. [...]
[...] Introduction à une politique de l'homme, Points Seuil, Paris, Nouvelle édition, 1999). Edgar Morin propose dans ce texte une redéfinition de la civilisation et une voie vers une réforme intellectuelle, une refondation politique et une régénération de la vie sociale. Nous suivrons son schéma de pensée en nous attachant en premier lieu au diagnostic qu'il fait de la civilisation puis son projet qu'il entend comme une politique de civilisation I : le diagnostic le paradoxe du progrès Pour Edgar Morin, nos sociétés traversent une crise économique, sociale et politique fondamentale. [...]
[...] Qu'il nomme les maux de civilisation. Alors que l'individualisme représentait une des plus grandes conquêtes de la civilisation occidentale. Par ailleurs, la technique constitue un autre produit ambivalent de notre société. Elle a permis de libérer l'homme d'énormes dépenses énergétiques pour les confier aux machines et a parallèlement asservi la société à la logique quantitative de ces machines l' étendue de la crise aux autres civilisations Le développement technique et économique devait conduire au développement social et humain. Or, le développement envisagé uniquement sous un angle économique n'empêche pas le sous-développement humain et moral que ce soit dans les sociétés traditionnelles ou sous développés. [...]
[...] Mais ce projet de politique de civilisation qui était le projet initial du socialisme s'est trouvé soit trahi soit inversé. Premièrement dans sa version soviétique qui a supprimé toute démocratie et deuxièmement dans sa version sociale démocrate qui n'a pas pu éviter la désolidarisation généralisée des relations entre individus et groupes dans la civilisation urbaine moderne. Le projet de politique de civilisation d'E. Morin reprend l'aspiration ç plus de communauté, de fraternité et de liberté qui fut à la source du socialisme au siècle dernier. [...]
[...] Il ne suffit pas de partir d'un social qui mettrait entre parenthèses le civilisationnel. les impératifs d'une politique de civilisation L'auteur a formulé les impératifs d'une politique de civilisation : - solidariser (contre l'atomisation et la compartimentation) - ressourcer (contre l'anonymisation) - convivialiser (contre la dégradation de la qualité de vie) - moraliser (contre l'irresponsabilité et l'égocentrisme) il y a un besoin de solidarité concrète. À ce titre l'auteur a suggéré d‘expérimenter des maisons de solidarité qui pourraient être généralisées dans les villes et les quartiers. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture