Régime présidentiel - Régime semi-présidentiel - Régime parlementaire
Parmi les régimes dits « purs », on peut distinguer les régimes présidentiels, des régimes parlementaires. La légitimité des premiers provient du président, tandis que la légitimité des seconds provient du parlement. Les mérites comparés de ces deux types de régimes ont longtemps fait débat, notamment au moment de l'émancipation des pays de l'Europe centrale et orientale, ainsi que ceux de l'ancienne Union Soviétique. Leurs interrogations sur l'évolution de leurs institutions politiques ont poussé Juan José Linz, un juriste espagnol, à s'intéresser aux mérites comparés du présidentialisme et du parlementarisme. Il publie ainsi en 1990, « The Perils of Presidentialism » dans le Journal of Democracy.
Jean-Louis Thiébault, professeur de sciences politiques à l'institut d'études politiques de Lille, propose donc une analyse à la fois critique et comparée de la thèse de Linz, dans « Les périls du régime présidentiel ». En effet, il nous invite à étudier la distinction dressée par Linz et quelques autres auteurs, sur la base d'arguments institutionnels, puis à élargir cette distinction à d'autres facteurs politiques, économiques et sociaux. Enfin, il fait l'hypothèse que le régime semi-présidentiel pourrait être une solution à la résolution du débat.
Après avoir réalisé un résumé de ces idées, nous nous verrons dans quelles mesures le régime semi-présidentiel peut être considéré comme une alternative au régime présidentiel et parlementaire.
[...] Il publie ainsi en 1990, The Perils of Presidentialism dans le Journal of Democracy. Jean-Louis Thiébault, professeur de sciences politiques à l'institut d'études politiques de Lille, propose donc une analyse à la fois critique et comparée de la thèse de Linz, dans Les périls du régime présidentiel En effet, il nous invite à étudier la distinction dressée par Linz et quelques autres auteurs, sur la base d'arguments institutionnels, puis à élargir cette distinction à d'autres facteurs politiques, économiques et sociaux. [...]
[...] D'ailleurs, ces auteurs revendiquent également l'application de cette approche des partis politiques au régime présidentiel. Effectivement, l'instabilité du régime présidentiel est elle aussi due à l'existence d'un système de multipartisme, favorisant les clivages et les conflits. Toutefois, en cas de bipolarisation des forces politiques, comme c'est le cas dans de nombreux régimes présidentiels, la stabilité est renforcée. Ces auteurs insistent donc sur le fait que le régime présidentiel peut sembler préférable au régime parlementaire, dans la mesure où il offre un réel choix aux électeurs, où il accorde de meilleures responsabilités électorales aux hommes politiques, et où l'indépendance des parlementaires est mieux garantie grâce à la séparation stricte des pouvoirs. [...]
[...] Il n'existe donc pas de réelle dualité puisque le premier ministre est subordonné au président, ce qui limite le pouvoir du parlement. On parle alors de monarchie républicaine Un régime semi présidentiel aux allures de monarchie républicaine Il semble donc qu'en règle générale, les pouvoirs du président soient beaucoup plus larges que ceux que lui attribue la constitution. En effet, l'élection du président au suffrage universel lui confie une légitimité supérieure à celle du parlement, d'où son rôle à la fois d'arbitre et d'inspirateur de la politique de la nation. [...]
[...] L'auteur insiste sur la nécessité de distinguer deux variantes du régime semi présidentiel, liées aux rapports entre le président et le premier ministre. En effet, dans le régime semi-présidentiel moniste, le 2 premier ministre et le gouvernement sont exclusivement responsables devant l'Assemblée, tandis que dans le régime dualiste, ils sont doublement responsables devant le parlement et le président. C'est ainsi que De Gaulle s'inspira de la république de Weimar, en tant que régime dualiste, pour fonder la constitution de la Vème république sur un régime moniste, aujourd'hui largement diffusé dans le monde. [...]
[...] Cette situation relègue alors les pouvoirs du président au profit du chef de gouvernement. Mais si cette situation peut sembler idéale pour restaurer un pouvoir parlementaire, il faut néanmoins considérer le fait qu'elle peut générer de l'instabilité. Effectivement, la cohabitation renverse l'ordre établi, opacifiant ainsi les responsabilités entre président et premier ministre. Cette forme d'incohérence du régime semi-présidentiel a suscité de nombreuses critiques, notamment le fait que la constitution de ce type de régime ne prescrive pas de réel régime politique. [...]
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