Les partis politiques, Maurice Duverger, dynamiques partisanes, appel au public, structure du parti de masse, parti de cadres, infrastructure sociale, infrastructure politique, suffrage universel
L'exemple idéal typique de parti de masse est selon M. Duverger le Parti socialiste. Il recrute parmi les couches populaires, auxquelles il fournit une éducation politique, en vue d'en tirer de nouvelles élites capables de gouverner. Dans ce type de partis, les adhérents sont la substance même du parti. Sur le plan financier, les cotisations des adhérents sont essentielles pour la survie du parti. Elles permettent cette éducation politique du peuple, et financent les campagnes électorales.
[...] Dans ce type de partis, les adhérents sont la substance même du parti. Sur le plan financier, les cotisations des adhérents sont essentielles pour la survie du parti. Elles permettent cette éducation politique du peuple, et financent les campagnes électorales. Les partis de masse substituent au financement capitalistique un financement démocratique, c'est-à-dire qu'ils répartissent leurs frais de campagne sur un ensemble, le plus grand possible, d'adhérents. La somme de contribution est donc modeste. Duverger compare ce nouveau mode de financement à celui des Bons de la Défense nationale, créés en 1914 en France. [...]
[...] Le parti est soutenu par un ensemble de notables. Ceux-ci vont se réunir fréquemment pour préparer les élections et les conduire, tout en gardant contact avec les candidats. Plusieurs sortes de notables constituent la base du parti de cadres : - Les notables influents : ils vont servir de caution au candidat (nom, prestige, rayonnement - Les notables techniciens : ils apportent des connaissances spécifiques dans l'art de manier les électeurs, d'organiser une campagne électorale. - Les notables financiers : ils font des dons financiers importants au parti, ce qui va assurer la majorité de son financement et de la formation du budget de campagne. [...]
[...] En somme, la distinction entre « partis de masses » et « partis de cadres » correspondait surtout à la distinction entre « prolétaires » et « bourgeois », ou plus largement entre « gauche » et « droite ». Les différences structurelles entre les partis correspondent aussi aux différences d'armature partisane, liées aux différences d'encadrants de formes d'encadrement fournis par les partis. Les partis de masses sont beaucoup plus centralisés, avec des sections, et donc très articulés. Conclusion En considérant la tendance générale, ne va-t-on pas vers l'avènement de « partis de fidèles », à mi-chemin entre les partis de masses et les partis de cadres ? [...]
[...] D'abord parce que l'on constate une certaine ouverture des partis de cadres aux adhérents ordinaires. En effet, il ne semble pas exister de parti de cadres à l'état « pur ». L'absence d'enregistrement des adhérents ou d'une perception régulière des cotisations semble être un bon critère de distinction entre les deux types de partis. De plus, la stratégie des partis de cadres consistant à se faire passer pour des partis de masses est notamment basée sur la confusion volontaire entre le terme « adhérent » et celui de « sympathisant ». [...]
[...] Autre exemple : les partis américains, qui organisent des primaires fermées avec enregistrement des participants. Ils constituent donc des partis de masse d'un point de vue politique (encadrement, enregistrement des adhérents, forme d'adhésion à travers ce système des primaires). Mais, pas de cotisations et rien d'autre sur le plan de la participation que les primaires choix du candidat). Ainsi, sur le plan financier, ils ne sont pas des partis de masses, mais bien des partis de cadres, ou des partis « semi-massifs ». [...]
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