Début 1987, alors que Roger Auque couvre la guerre civile au Liban, il est kidnappé par des hommes en armes sur le pas de sa porte. C'est le début pour lui d'une captivité longue de 317 jours. Il fera partie des nombreux étrangers enlevés au Liban à cette période et ce sera un des 11 français eux-mêmes retenus en otage à cette époque. L'auteur s'attelle quasi-exclusivement à nous décrire ses conditions de détention, son état d'esprit pendant celle-ci. Au moment de la parution du livre, à peine 3 mois après sa libération, ce livre fait alors sensation. C'est en effet alors la première fois qu'un otage sur les conditions de sa détention ainsi que de sa libération. Il faut savoir que l'affaire des otages français au Liban a tenu la France en haleine pendant presque 4 ans et le fait qu'enfin, les français puissent en savoir un peu plus est une sorte de soulagement général, malgré le fait qu'au moment où Auque est libéré, il reste encore des otages français en captivité.
[...] De cette croyance nouvelle il va tirer une force. Par exemple, il sait que Dieu l'accompagne dans ses tentatives d'évasion. Il pense aussi désormais que toute bonne nouvelle vient directement de Dieu et que au contraire toute mauvaise nouvelle vient du fait qu'il n'accord pas assez importance à Dieu. Auque a pu approfondir ses connaissances spirituelles grâce à une bible que lui ont prêté ses ravisseurs. En effet, durant sa captivité Auque va aussi redécouvrir sa passion pour la lecture. [...]
[...] Auque va sympathiser avec son nouveau compagnon avec qui il restera pendant environ 1 mois. Durant toute sa détention Auque va toujours faire très attention à sa santé. Etant donné le peu d'hygiène avec laquelle il est traité, il sait que le moindre rhume peut avoir sur lui de graves conséquences. Il va toujours insister pour avoir le droit à une douche en plus, ou encore obtenir tous les médicaments qui lui sont nécessaires à la guérison de ses petites infections. [...]
[...] La psychologie de R.Auque : Comme il le dit lui-même dans la préface, Roger Auque n'est pas victime de Stockholm. Bien au contraire, mis à part Philippe, pendant la totalité de sa détention il va mépriser au plus haut point ses gardiens, se demandant comment peut-on infliger un tel traitement à un être humain. Dans ses différentes cellules Auque se sentait enfermé comme un animal et il sentait que ses ravisseurs ne le considéraient pas autrement. Ainsi l'auteur va toujours penser à l'idée d'une évasion, il se refusait en effet à d'autres solutions comme le suicide ou la complaisance vis-à-vis de ses geôliers, ce qu'il considérait comme une trahison envers ceux qui étaient mort d'inquiétude pour lui dehors L'auteur imagina donc de nombreux plans d'évasion, toujours plein d'audace et de courage. [...]
[...] Et à force d'insistance il va réussi, face à des gardiens qui avaient comme ordre de bien le traiter, par de longues négociations il va obtenir presque toujours ce qu'il demande comme par exemple un douche touts les 3 jours, et même un shampooing anti-pelliculaire qui coûtait l'équivalent de 4 mois de salaire pour un libanais ! Pour Roger Auque, cette détention va également être pour lui l'occasion d'une (re)découverte personnelle. Tout d'abord sur le plan spirituel. L'auteur nous dit que bien que baptisé, il n'a jamais reçu aucune éducation religieuse. [...]
[...] Ces revendications ne furent pas réellement satisfaites par la France, on peut alors se poser la question du paiement d'une rançon aux ravisseurs. Auque n'en fait pas état mais le rôle joué par Marchiani et ses réseaux franco-libanais semble trouble (Marchiani semble en effet avoir eu pour intermédiaire, un groupe de businessmans franco-libanais travaillant dans l'import-export Mon avis sur le livre : Rédigé à chaud ce livre nous offre de précieux éclaircissements sur l'affaire des otages aux Liban qui a marquée la France à la fin des années 1980. [...]
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