Raymond Aron écrit L'opium des intellectuels dans le contexte de la Guerre froide, c'est-à-dire dans un monde totalement divisée entre aspirations occidentales démocratiques et communisme. Ainsi, il va dépeindre le portrait de la gauche, en particulier de ses intellectuels, sous un angle qui lui est très peu favorable. Il va alors montrer que leur combat et leur doctrine ne sont aucunement fondés et qu'ils relèvent du mythe. Il tempête contre la « mode » du marxisme qui lui semble être une doctrine dépérie et contre les intellectuels aveugles face aux crimes staliniens. De ce fait, il s'est attiré la haine des existentialistes qui le traitèrent de « bouffon », de « penseur bourgeois », mais le livre enchanta au contraire les gaullistes. Dans un premier temps, il s'attache à détruire les mythes sur lesquels repose la doctrine de la gauche. Dans un deuxième temps, il s'attaque davantage à la doctrine marxiste en elle même en contestant sa vision de l'histoire. Enfin, il tente de définir pourquoi les intellectuels nourrissent le besoin d'adhérer à cette doctrine.
[...] Ainsi, il va dépeindre le portrait de la gauche, en particulier de ses intellectuels, sous un angle qui lui est très peu favorable. Il va alors montrer que leur combat et leur doctrine ne sont aucunement fondés et qu'ils relèvent du mythe. Il tempête contre la mode du marxisme qui lui semble être une doctrine dépérie et contre les intellectuels aveugles face aux crimes staliniens. De ce fait, il s'est attiré la haine des existentialistes qui le traitèrent de bouffon de penseur bourgeois mais le livre enchanta au contraire les gaullistes. [...]
[...] Aron a donc su mettre en évidence un portrait des intellectuels de gauche dans un contexte très précis, mais il n'en demeure pas moins que ce portrait reste d'actualité. Alors que l'on s'apprête à fêter en cette année 2005 les cent ans de sa naissance, l'actualité nous montre encore que la pensée d'Aron n'est pas totalement obsolète. En effet, le PS nous a laissé voir dernièrement les grands débats idéologiques qui l'agitaient, preuve que le mythe de la gauche unie est toujours récurrent. [...]
[...] L'article ne cite jamais le nom du général De Gaulle mais le lecteur ne peut que faire le rapprochement. Cependant, il se reprochera de ne pas avoir été assez gaulliste pendant ce temps passé à Londres et de ne pas avoir compris l'ambition politique du général. Il se jette donc dans le gaullisme dès que possible et l'occasion se présente avec la fondation du RPF en 1947. Il prend position pour l'indépendance de l'Algérie et considère qu'il ne faut pas intensifier la guerre mais qu'il faut négocier avec le FLN. [...]
[...] Ainsi, il dénonce le caractère de prophétisme qui réside dans le marxisme dans le sens où il prône la fin de la préhistoire et l'avènement d'une société meilleure par la révolution menée par le prolétariat qui prend conscience de son aliénation. C'est ce côté prophétique qui attire de nombreux intellectuels car ils y trouvent une sorte de communauté mystique face au fléau capitaliste briseur de toute solidarité. La théorie marxiste voit donc en la révolution une sorte de salut pour la société à venir. [...]
[...] Il s'interroge cependant sur l'avenir de celle-ci. Les intellectuels dans le régime soviétique ne peuvent s'exprimer sur les dérives de celui-ci et Aron considère que tôt ou tard, ces derniers se révolteront et ce sera alors la fin du régime et avec lui la fin de l'idéologie marxiste qui lui était fortement liée. En conclusion, Aron prédit alors la fin de la bipolarisation du monde avec la chute du système soviétique qui tôt ou tard ne parviendra plus à alimenter les illusions quand aux divergences entre l'idéologie et la pratique. [...]
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