« L'institutionnalisme est considéré comme une approche particulière dans l'analyse des phénomènes sociaux, économiques et politiques, mais il est plus facile d'aboutir à un accord sur ce qu'il n'est pas que sur ce qu'il est ». L'analyse des institutions a connu un certain renouveau dans les sciences sociales, et ce pour plusieurs raisons. D'abord ce renouveau est une réaction à une conception qui visait à interpréter les comportements politiques et économiques comme les conséquences de choix individuels (révolution behavioriste), tout en écartant le contexte social. La seconde raison est liée au retour d'une « tradition de l'économie politique qui s'intéressait aux mécanismes par lesquels l'action économique et sociale se réalise ; et d'autre part aux efforts des fonctionnalistes pour saisir les interconnections permanentes entre le système politique, l'économie et la société ». Le but étant de répondre à la question de la façon dont les choix sociaux sont façonnés par des dispositifs institutionnels.
D'autres disciplines telles que l'histoire sociale ou la macro-sociologie se sont aussi intéressées aux institutions : Les institutions sont vues ici comme les bases structurantes de la vie sociale et politique.
[...] Les régimes internationaux Pour ce courant, les régimes internationaux (ou institutions internationales) sont des accords multilatéraux (résultant d'une coopération internationale) grâce auxquels les Etats règlent leurs relations avec d'autres Etats dans des domaines particuliers. Exemple d'institutions internationales : ONU, Banque mondiale (organisations formelles)/GATT (ensemble complexe de règles et d'administrations). Mais on peut dire que ces régimes internationaux sont des institutions dans la mesure où ils construisent, homogénéisent et reproduisent des attentes standard et, ce faisant, stabilisent l'ordre international Dans les premiers travaux sur les régimes, les Etats nation étaient vus comme des agents maximisant leur propre intérêt, mais qui cherchaient à conclure des accords contraignants pour maximiser leur bien-être à long terme. [...]
[...] Ainsi le néo-institutionnalisme dans la théorie des organisations remarque l'homogénéité des pratiques dans certaines institutions (Marché du travail, école, Etats, et assure que ce caractère constant et répétitif de la vie organisationnelle ne s'explique pas seulement par la maximisation des préférences par des acteurs individuels. Mais plutôt par une analyse qui situe la persistance des pratiques dans des structures auto- entretenues Il y'a d'autre part une seconde divergence entre approche sociologique et l'analyse des politistes et des économistes. Ces derniers considèrent que les acteurs construisent des institutions qui atteignent le résultat qu'ils souhaitent. [...]
[...] Cette science cognitive a été ensuite introduite dans la théorie des organisations par Herbert Simon et James March. Une des thèses principales de ces auteurs est celle qui postule que le comportement organisationnel et en particulier le processus de décision, implique plutôt le suivi de règles que le calcul de conséquences (rupture réelle ici avec l'utilitarisme). Ethnométhodologie et phénoménologie Apport important d'Harold Garfinkel (élève de Parsons) dans les années 1970. Dans une approche ethno méthodologique, il cherchait à découvrir la nature du savoir pratique et le rôle de la connaissance dans les interactions de face à face. [...]
[...] Le néo-institutionnalisme dans l'analyse des organisations (P. DiMaggio et W.Powell) L'institutionnalisme est considéré comme une approche particulière dans l'analyse des phénomènes sociaux, économiques et politiques, mais il est plus facile d'aboutir à un accord sur ce qu'il n'est pas que sur ce qu'il est Le néo-institutionnalisme dans les sciences sociales L'analyse des institutions a connu un certain renouveau dans les sciences sociales, et ce pour plusieurs raisons. D'abord ce renouveau est une réaction à une conception qui visait à interpréter les comportements politiques et économiques comme les conséquences de choix individuels (révolution behavioriste), tout en écartant le contexte social. [...]
[...] En ce sens une institution ne peut exister que si quelqu'un lui trouve un intérêt particulier et se l'approprie ensuite. La théorie de l'habitus est le centre de la théorie de la pratique chez Bourdieu et offre une approche de l'action particulièrement équilibrée. Les implications de la nouvelle théorie de l'action pratique Les différences entre l'ancien et le nouvel institutionnalisme dans l'analyse des organisations ont été éclairées par cette théorie sociologique de l'action : Déplacement des préoccupations théoriques des relations d'objet à la théorie cognitive, de la raison discursive à la raison pratique, de l'intériorisation à l'imitation, de l'engagement à la confiance ethno méthodologique, des normes aux scénarios et schémas, des valeurs aux comptes-rendus de l'action, des rôles aux routines, Finalement, quand les institutions étaient perçues comme fondées sur les valeurs et sur l'engagement, et les organisations formelles identifiées à la poursuite relativement rationnelle de buts, cela avait un sens de se demander comment les relations sociales informelles fournissaient un contrepoint à la structure formelle Mais on peut aussi s'intéresser aux formes culturelles standardisées, les typifications et les modèles cognitifs, qui conduisent les néo-institutionnalistes à saisir l'environnement au niveau des industries, des professions et des Etats nation plutôt que dans les communautés locales [ et à concevoir l'institutionnalisation comme la diffusion de règles et de structures standards plutôt que comme l'ajustement souple d'organisations particulières à des situations spécifiques Bibliographie indicative L'individualisme institutionnel : Essai sur la sociologie de Talcott Parsons, François Bourricaud (Auteur), Presses Universitaires de France PUF septembre 1977. [...]
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