Né en 1823 dans une famille de pêcheurs, Ernest Renan prend très goût à cette solide
éducation donnée par les prêtres, au séminaire de sa ville natale. Fasciné de sciences, Ernest
Renan est un écrivain, philosophe et historien français qui s'affiche à l'heure actuelle comme
l'un des intellectuels français de référence.
Ceci est dû, à juste titre, grâce à des textes comme Prière sur l'acropole (rédigé en 1865) ou
encore Qu'est qu'une nation ? (qu'il prononce lors de la conférence du 11 mars 1882) où il
explique dans son texte qu'une nation doit se forger sur son passé, sur les rites historiques
présents dans son patrimoine, mais également sur cette « volonté » de conserver de telles
richesses.
[...] Quel héritage historique a-t-on des nations passées ? Le problème est posé : depuis la plus ancienne civilisation, les sociétés humaines n'ont eu de cesse d'évoluer entre les cités athéniennes et spartiates ou encore des confédérations comme on peut en trouver en Suisse ou en Amérique. Ainsi, le monde, et particulièrement l'Europe, semble être divisé entre plusieurs nations indépendantes et différentes. A l'heure où parle l'auteur, cette dislocation est tellement grande qu'il semble totalement impossible d'établir un nouvel Empire romain ou un nouvel Empire de Charlemagne Cependant, une autre question se pose : quelle signification peut-on donnée au terme de nation ? [...]
[...] Toute personne est considérée comme noble lorsque le roi a estimé que cette personne a fait preuve de hardiesse pour sauver la nation. De plus, il semble intéressant de s'interroger sur la manière dont la nation a été forgée : c'est, pour l'auteur, l'un des points prépondérants pour répondre à cette question posée sur l'origine de la nation. En effet, pour l'auteur, elle est souvent oubliée. Les gens oublient facilement comment leur souverain a dû se battre, se défendre pour sauver les terres de la nation. [...]
[...] Il est donc, par conséquent, difficile d'imposer une seule religion à un seul Etat, une seule nation. En effet, tout comme le dit l'auteur, la religion est devenue quelque chose d'individuelle où chacun est libre de choisir sa religion, ses pratiques ou son athéisme. Enfin, on peut s'interroger sur le rôle qu'occupe la géographie dans cette question ? En effet, pour Renan, la géographie est un des facteurs essentiels de l'histoire Elle a permis d'établir des frontières entre les différents peuples. Mais est ce vraiment justifiable de définir une nation sur ces frontières naturelles ? [...]
[...] De cela découle nécessairement une diversité ethnique dans les différents Etats que l'on connaît aujourd'hui et qui représentaient, hier, les fondations de ces Empires. Cette fusion décrite par l'auteur semble être une caractéristique majeure de ces différents Etats Ainsi, on peut s'interroger sur la façon dont cette fusion peut se produire. En effet, pour l'auteur, elle est possible grâce à deux facteurs : la religion et la langue. Si la religion est la même entre les deux peuples alors la distinction ( ) d'après la religion, ne peut plus se produire De même si ces deux peuples ont la même langue. [...]
[...] En effet, l'auteur insiste sur le faite que les premières nations de l'Europe sont des nations de sang essentiellement mélangé Néanmoins, un problème apparaît : quelle est la signification du mot race ? En effet, anthropologues et historiens ne sont pas d'accord. Néanmoins, Renan prend une définition plus historique, car selon lui, les groupes aryen primitif ont des origines qui sont historiques. De plus, il s'agit de quelque chose qui se fait et se défait Mais, peut-on dire, alors, qu'une même langue forme une seule et même nation ? Pour l'auteur, cela semble contingent et prend l'exemple de la Suisse qui a plusieurs langues officielles (trois ou quatre). [...]
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