Anne-Marie Thiesse, La nation une construction politique et culturelle, monde social, lecture substantialiste, espace social, classe sociale, Karl Marx, Sarah Mazouz, Les cérémonies de remise des décrets de naturalisation, dichotomie de classe, capital chromatique, capital social
On ne peut saisir la logique du monde social qu'en étant dans le pays/dans l'espace temporel. Par exemple, quelqu'un du Japon ne pourra jamais vraiment comprendre le monde français et ses enjeux sous-jacents.
Les habitus sont à trouver dans les particularités d'histoires collectives différentes et non pas dans les différences entre les individus (lecture substantialiste).
La lecture substantialiste est fausse, elle n'est pas à utiliser : elle considère les pratiques et les consommateurs pour eux-mêmes, sans prendre en compte l'espace social ou symbolique dans lequel elles se trouvent. Selon cette approche, ces acteurs sont mécaniques, sans signification, et directs.
[...] Le métier de promoteur : Le métier est basé sur le relationnel, sur le tissage liens avec whales (gros clients riches) et les filles (jeunes prostituées/mannequins dans les soirées auxquelles les whales assistent). Le métier requiert des compétences émotionnelles et esthétiques et donc des qualités relationnelles fines. Les promoteurs doivent franchir la distance sociale qui les sépare VIP par l'acquisition de nouvelles habitudes par exemple. Le promoteur est donc un intermédiaire entre partenaires d'échanges (mise en relation d'hommes d'affaires) qui manipule avec prudence les liens sociaux. [...]
[...] La valeur du promoteur est aussi menacée par le passage du temps (vieillesse). Même si une ascension sociale s'observe souvent, le fait de se retrouver dans un nouvel espace social privilégié entraine souvent de nouvelles ambitions et la réussite devient alors une frustration. Pour finir, la proximité physique ne parvient pas toujours à séparer la distance sociale : les promoteurs n'ont pas assez de capital culturel certifié pour être perçus comme égaux par les clients. [...]
[...] Les cérémonies de remise des décrets de naturalisation », Genèses, n°70, pp 88-105 La rencontre de classes sociales différentes se raréfient sauf dans les services de consommation de luxe, dans lesquels les travailleurs de classes socialement faible rencontrent des personnes aisées. L'espace social, pour la classe dominante, dépend ainsi fortement de la main œuvre à disposition par la population très inférieure. On observe alors une dichotomie de classe à cause de l'invisibilisation des travailleurs. Les promoteurs, qui font partie de ce secteur, ont un intérêt à exercer leur métier : issus des classes sociales basses, ils peuvent s'élever socialement grâce à leur métier et leur contact avec les classes sociales supérieures. [...]
[...] Le métier de promoteur implique alors aussi un recrutement stratégique des bonnes filles et un réseautage stratégique au sein de la clientèle riche. IV. De grandes espérances : des fêtes VIP à l'élite : Les promoteurs tirent des bénéfices à court et à long terme de leur exercice, qui est aussi un tremplin pour leurs projets professionnels. Le job offre en effet des ressources à ces personnes marginalisées ou issues classes moyennes par le jeu de la connaissance et des liens avec les élites économiques Les promoteurs se voient comme capables de lier les mondes sociaux. [...]
[...] L'ambivalence du capital chromatique : Ainsi, le promoteur reste un outsider car il appartient à une minorité : il est marginalisé. Mais, il peut tirer profit du capital chromatique en exploitant les stéréotypes liés au corps noir (beaucoup de promoteurs sont noirs) : ils sont vus comme exotiques, ce qui les aident à se démarquer. Les promoteurs noirs sont aussi souvent hypersexualisés, ce qui leur permet d'attirer plus de filles. Néanmoins leur couleur de peau peut aussi être vécue comme un fardeau à cause des préjugés (vus comme criminels, racisme). [...]
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