Fiche de lecture entièrement rédigée sur le livre de Charles Taylor : "Multiculturalisme - différence et démocratie". Celle-ci se base sur une citation de Taylor : « La reconnaissance n'est pas seulement une politesse que l'on fait aux gens : c'est un besoin humain vital ». Elle développe ensuite les principaux thèmes abordés par ce philosophe.
[...] Pour Herder, les cultures referment quelque chose qui mérite notre admiration et notre respect, même si l'on peut rejeter ou détester d'autres choses. Dans l'introduction, Amy Gutmann étudie la réforme envisagée à Stanford où les programmes annuels sont largement basés sur les cultures occidentales. Elle explique qu'il faut introduire de nouveaux points de vue, de nouveaux auteurs etc., mais souligne que ce genre de démarche est voué à l'échec si l'acceptation de ces cultures se fait de manière aveugle parce que l'on est intimidé. [...]
[...] Le Canada ne saurait être multiculturel si ses écoles ne s'ouvrent pas à d'autres cultures. La problématique demeure dans le rattachement aux revendications spécifiques françaises et aborigènes qui expriment leur désir de survivance à travers des demandes d'autonomie dans le self government. Apparait ici le danger de l'avalisation de desseins collectifs au nom d'un groupe national qui peut être discriminante : tous les citoyens n'appartiennent pas forcément au groupe national favorable. Cela impose une idée d'ouverture à toutes les autres cultures tout en abandonnant les valeurs morales et intellectuelles incompatibles avec les idéaux de liberté et de coopération. [...]
[...] Le second libéralisme (libéralisme conçoit un Etat engagé pour la survivance et la prospérité d'une nation, d'une culture ou d'une religion particulière La condition préalable à cet engagement est le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens, et notamment de ceux dont l'identité n'entre pas dans cette nation, cette culture ou cette religion. Taylor développe l'idée que les tenants du libéralisme 2 sont prêts à peser l'importance de certaines formes de traitement uniforme en regard de l'importance de la survivance culturelle Ce libéralisme est plus permissif, car il ne serait pas nécessaire de préserver ou de protéger les cultures minoritaires si les droits fondamentaux sont parfaitement respectés. Toutefois, ce second libéralisme constitue plutôt une option au sein du premier type de libéralisme. [...]
[...] Nous verrons ainsi que la démocratie se pose comme le cadre de la reconnaissance des diversités culturelles et des identités (première partie) ; et ce à travers les politiques de reconnaissance des différences, tout en prenant garde à ne pas tomber dans des excès qui menaceraient dès lors cette philosophie de la tolérance (deuxième partie). La démocratie comme cadre de la reconnaissance des diversités culturelles et des identités. Taylor tend à démontrer que l'appartenance communautaire joue un rôle primordial dans la formation de l'identité des individus, tant individuelle que collective. Il présente la reconnaissance de cette appartenance comme un besoin pour ces mêmes individus et comme une nécessité pour la démocratie. Toutefois, les conceptions de la reconnaissance en tant que politique sont plurielles et s'inscrivent dans démarches philosophiques et des contextes historiques différents. A. [...]
[...] Le conflit ne peut être évité mais dans la mesure où les droits fondamentaux sont respectés, aucune nécessité de préservation ou de protection égale pour les cultures minoritaires ne s'impose. [...]
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