La coordination des politiques économiques constitue le premier type de réponse collective apportée par les pays développés face à la crise. Le premier sommet des sept pays les plus industrialisés (G7) réunis en 1975, à la suite des bouleversements causés par l'effondrement du système de Bretton Woods, évoque-le quadruplement, du prix du pétrole. L'affaiblissement de la position hégémonique américaine et la menace posée par la montée en puissance de l'OPEP rendait possible l'émergence de ce type de concertation internationale.
En 1978, au sommet de Bonn, un accord était trouvé, invitant l'Allemagne de l'Ouest et le Japon, a procédé à une relance budgétaire de leur économie. De leur côté, les États-Unis s'engagent à réduire leur dépendance énergétique en relevant le prix intérieur du pétrole, jusque-là maintenu très en dessous du prix mondial. En échange du rôle de « leadership » de l'économie mondiale qu'on leur demandait de jouer, l'Allemagne de l'Ouest et le Japon obtenaient des États-Unis des mesures susceptibles de peser sur la demande mondiale de brut, donc sur le prix du pétrole.
[...] Commentaire : La mondialisation de l'économie, Genèse et problèmes, Chap 11 - Jacques Adda Chapitre 11 : la quête de nouveaux cadres de régulation La coordination des politiques économiques La coordination des politiques économiques constitue le premier type de réponse collective apportée par les pays développés face à la crise. Le premier sommet des sept pays les plus industrialisés réuni en 1975, à la suite des bouleversements causés par l'effondrement du système de Bretton Woods, évoque-le quadruplement, du prix du pétrole. [...]
[...] En décembre 1985, l'Arabie Saoudite faisait entériner par l'OPEP sa stratégie de reconquête du marché, qui devait ramener le prix du baril de 29 à moins de 10 $ en quelques mois. Le contre-choc pétrolier relança l'activité tout en prolongeant l'effort de désinflation déjà accompli par les pays. Pour les États-Unis, cela signifiait qu'une baisse du dollar beaucoup plus prononcé pourrait intervenir sans relancer l'inflation. De fait, entre septembre 1985 et février 1987, la dépréciation du dollar atteignait à l'égard du mark et à l'égard du yen. [...]
[...] Ce projet constituait pour les pays à monnaie faible le moyen d'une instauration d'une autonomie monétaire collective. En restituant à la politique monétaire une autonomie gérée désormais collectivement et en supprimant les contraintes nationales de balance des paiements, la fin de l'intégration monétaire devait contribuer au renforcement potentiel de croissance de l'union européenne. Le renforcement des institutions multilatérales L'ordre économique international mis en place par les États-Unis après la Seconde Guerre mondiale reposait sur trois piliers : un régime monétaire, un système de financement multilatéral des déséquilibres courants et une instance de négociation (le GATT) visant à promouvoir la libération des échanges mondiaux. [...]
[...] La construction européenne constitue l'exemple le plus vrai de cette démarche. C'est toutefois dans le domaine monétaire que la construction européenne s'oriente le plus clairement dans une direction supranationale, avec le lancement en janvier 1999 de la monnaie unique européenne, l'euro. La création du système monétaire européen (SME) en 1979 avait déjà mis les bases d'une solidarité monétaire entre les états participants au mécanisme de change. En multipliant les possibilités de soutien financier à court et moyen terme pour les pays dont les monnaies sont attaquées, le SME reprenait, en les amplifiant et en les améliorant, les principes qui avaient présidé à l'élaboration du système de Bretton Woods. [...]
[...] Elles sont chargées jusqu'alors de réguler les relations monétaires et financières internationales. De plus, en 1980, apparaît la question du prêteur en dernier ressort. En effet, l'irruption de la crise de la dette a révélé l'ampleur des risques découlant de l'absence de réglementation des activités internationales des banques et d'un prêteur en dernier ressort capable de parer aux crises de systèmes en cas de défaut d'un débiteur souverain. La banque centrale des banques centrales, autrement dit le FMI, fonctionne comme une mutuelle des états, chacun cotisant selon ses revenus et pouvant tirer en cas de besoin sur les ressources du fonds. [...]
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