L'interdépendance économique constitue tout système international, mais ses effets ont été toutefois fortement atténués par la stabilité des changes et des termes de l'échange, ainsi que par la réglementation sévère des mouvements de capitaux. L'interdépendance est une dépendance entre plusieurs éléments. On remarque quatre types d'interdépendance économique : l'interdépendance structurelle (l'ouverture de deux économies est telle que les événements économiques qui affectent un pays affectent automatiquement l'évolution économique de l'autre pays), l'interdépendance des objectifs (la réalisation des objectifs nationaux de politique économique dépend de la réalisation des objectifs de politique économique à l'étranger), l'interdépendance des chocs exogènes (deux économies sont interdépendantes si les chocs qui viennent les frapper sont fortement corrélés) et l'interdépendance stratégique (la détermination de la politique économique optimale de chaque pays dépend des mesures prises par l'autre pays).
De plus, la question du statut international du dollar est un enjeu politique majeur mais il n'a pas affecté le rythme de la croissance mondiale. C'est avec le premier choc pétrolier qui apparaît la notion d'une interdépendance problématique, susceptible de peser sur l'autonomie des états en réduisant l'éventail des choix de politique économique.
[...] Dix ans plus tard, la parité yuan-dollar était devenue l'une des variables clés de l'économie mondiale. La Chine est devenue la deuxième destination des investissements directs dans le monde et s'est affirmée comme le nouveau centre de gravité de la croissance mondiale, impulsant à elle seule le tiers de la croissance du produit brut mondial. La stratégie d'insertion économique mondiale de la Chine sur un taux de change fixe est compétitive vis-à-vis du dollar, mais elle est aussi protégée par d'importantes restrictions des mouvements de capitaux. [...]
[...] La reprise des financements s'opposait à la politique de désengagement des banques commerciales. En 1987, le moratoire déclaré par le président sur les intérêts de sa dette bancaire suscitait une accélération de l'effort de provisionnement des banques anglo-saxonnes. Cette dynamique nouvelle de conversion de dettes par les mécanismes de marché eut pour effet de réintroduire la problématique de la dévalorisation des dettes jusque-là exclue de la stratégie officielle de gestion de la crise. En 1988, il existe toujours un écart important entre le désengagement accéléré des banques et la situation toujours critique de nombreux pays débiteurs. [...]
[...] La stagflation faisait éclater le cadre traditionnel de la politique conjoncturelle, qui reposait sur l'arbitrage entre inflation et chômage illustré par la Courbe de Phillips. Dans les phases d'accélération de l'activité, l'augmentation de la demande tend à saturer les capacités de production des entreprises, qui réagissent en élevant leurs prix. Inversement, dans les phases de récession elle fait pression sur les salaires nominaux, dont la progression ralentie, autorisant une baisse de l'inflation. L'existence de cette relation suggère la possibilité pour le gouvernement de combattre le chômage au prix d'un peu plus d'inflation, et réciproquement. [...]
[...] Mais elle permettait aussi de réduire massivement le prix des importations, ce qui facilitait la désinflation et donnait aux entreprises l'opportunité d'acquérir à bon prix les équipements importés d'Europe et du Japon. Selon la conception traditionnelle de l'interdépendance, centrée sur les interactions liées aux échanges commerciaux, le creusement du déficit extérieur des États-Unis dans la première partie des années 1980 était plutôt une bonne nouvelle pour le reste du monde. Les États-Unis devenaient alors un atout majeur dans l'économie mondiale. Par ailleurs, la montée du dollar n'affectait pas seulement la compétitivité relative des économies. [...]
[...] Les déséquilibres commerciaux et financiers Nord-Nord La crise de la dette avait souligné la fragilité de l'économie d'endettement international issue du recyclage des pétrodollars. L'ampleur des prélèvements opérés par l'économie américaine sur l'épargne mondiale à partir de 1982 est à l'origine d'une instabilité monétaire et financière qui fragilise en permanence le système financier international. La politique de l'offre, mise en place par l'administration Reagan, était avant tout une réaction face au déclin de la puissance américaine. En effet, l'administration républicaine tient en trois points : la relance de la course aux armements, le soutien de la rentabilité du capital et l'inversion des flux financiers entre les États-Unis et le reste du monde. [...]
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