Le livre "Du mensonge à la violence" rassemble trois textes d'Hannah Arendt (1969, 1971, 1972) et un entretien qu'elle eut avec Adelbert Reif en 1970. Hannah Arendt à travers les concepts de mensonge, de désobéissance civile et de violence se livre à une réflexion plus générale sur le politique.
Cette réflexion prend pour point de départ les événements majeurs du XXe siècle dans le monde et aux États-Unis. Il s'agit notamment des révolutions socialistes agitant l'Europe de l'Est au début du XXe siècle. Au cours des années 1950, les États-Unis connaissent aussi une forte agitation liée à des mouvements de revendication des Noirs et des mouvements étudiants protestant contre la guerre du Vietnam, mouvements qui semblent remettre en cause les institutions démocratiques des États-Unis.
La réflexion entreprise par Hannah Arendt s'interroge sur le mensonge en politique, sur la manipulation, sur la compatibilité de la désobéissance civile avec les institutions américaines en tant que nouvelle voie de contestation et enfin sur l'usage de la violence, sur la distinction entre violence et pouvoir.
[...] La désobéissance civile partage néanmoins avec le révolutionnaire sa volonté de changement. Hannah Arendt montre que le changement est inhérent au groupe composé d'hommes. Le facteur de changement tient à la naissance et à l'entrée de nouveaux êtres dans le groupe. Le désir de changement et di stabilité s'affrontent et s'équilibrent. Le droit est un des facteurs de stabilité auquel s'oppose le changement. La question de la compatibilité de la désobéissance civile avec la loi est importante et nécessaire, car Hannah Arendt estime qu'elle est appelée à durer. [...]
[...] D'après Hannah Arendt, l'homme naît dans une communauté à laquelle il consent tacitement. L'esprit de la loi doit lui permettre d'exprimer son désaccord. Le gouvernement représentatif a perdu de son autorité à cause de la bureaucratisation et de la disparition des institutions où pouvaient s'exprimer les citoyens. La question des Noirs devait naturellement se poser, selon elle, puisqu'ils avaient été exclus de cette première association, de ce qu'elle appelle le consensus universalis La radicalisation de certains mouvements et l'esprit de révolte généralisée tiennent à cette exclusion. [...]
[...] L'ouvrage Le livre rassemble trois textes d'Hannah Arendt ( 1972) et un entretien qu'elle eut avec Adelbert Reif en 1970. Hannah Arendt à travers les concepts de mensonge, de désobéissance civile et de violence se livre à une réflexion plus générale sur le politique. Cette réflexion prend pour point de départ les événements majeurs du XXe siècle dans le monde et aux États-Unis. Il s'agit notamment des révolutions socialistes agitant l'Europe de l'Est au début du XXe siècle. Au cours des années 1950, les États-Unis connaissent aussi une forte agitation liée à des mouvements de revendication des Noirs et des mouvements étudiants protestant contre la Guerre du Vietnam, mouvements qui semblent remettre en cause les institutions démocratiques des États-Unis. [...]
[...] C'est cet accord commun qui donne force à leurs opinions. Le procès de Socrate et l'affaire Thoreau La désobéissance civile n'est pas sans rappeler les postures de Socrate et de Thoreau sur lesquelles revient Hannah Arendt. Le jugement de Socrate nous est connu grâce au Criton de Platon. Le cas de Socrate se distingue de la désobéissance civile. Hannah Arendt rappelle que Socrate n'était pas opposé aux lois mais à ses juges et qu'il a accepté la mort par fidélité à ses propos. [...]
[...] L'adhésion, le consentement des citoyens se cristallisé dans le contrat social Hannah Arendt rappelle les trois conceptions du contrat social développées au XVIIe siècle. La première est celle du pacte biblique, alliance entre Dieu et son peuple qui se soumet au droit qu'il lui révèle. La seconde est la conception retenue par Hobbes du contrat social, ce qu'Hannah Arendt appelle la conception verticale du contrat social, dans laquelle les hommes abandonnent leurs droits et pouvoirs, notamment celui d'user de la violence, au profit d'un État qui, en échange, assure leur protection. [...]
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