Dans sa conférence sur la vocation et la profession de politique, Max Weber voit sur la scène politique une perte d'idéologie qu'il pense être consécutive du triomphe du « spoil system » et de la figure du chef. Pourtant, quand on observe la vie politique, on voit plus qu'une simple compétition entre des hommes politiques qui, tels des sophistes, disent au peuple ce qu'il veut entendre. Au moins de façade, il y a derrière la scène politique des combats d'idées. On peut imaginer que ces idées ne sont qu'un vernis, indispensable pour gagner une élection, mais qui ne représente pas une fin pour les hommes politiques.
Peut-on vraiment dire que l'idéologie est maintenant un moyen d'arriver au pouvoir, alors que traditionnellement l'arrivée au pouvoir est un moyen et l'idéologie une fin ? Peut-on aussi imaginer que paradoxalement, l'idéologie d'un parti en fait d'être supprimée est cachée sous des aspects de machine à conquérir le pouvoir ? Enfin finalement, le chef est-il réellement la cause de ces troubles ?
[...] Au moins de façade, il y a derrière la scène politique des combats d'idées. On peut imaginer que ces idées ne sont qu'un vernis, indispensable pour gagner une élection mais qui ne représente pas une fin pour les hommes politiques. Peut-on vraiment dire que l'idéologie est maintenant un moyen d'arriver au pouvoir, alors que traditionnellement l'arrivée au pouvoir est un moyen et l'idéologie une fin? Peut-on aussi imaginer que paradoxalement, l'idéologie d'un parti en fait d'être supprimée est cachée sous des aspects de machine à conquérir le pouvoir? [...]
[...] Certes il y a une évolution des idées des différents partis, forcées par un jeu partisan poussé à son maximum. Mais une évolution des idées est elle une perte d'idéologie alors qu'il y a toujours un clivage entre les différents partis. On peut aussi ajouter que ce jeu partisan poussé à l'extrême ne se retrouve pas uniquement dans les pays ou le spoil system est important. La cause de cette évolution est donc sans doute dues à d'autres événements et pas uniquement à ce spoil system critiqué par Max Weber. [...]
[...] Weber qui prononce cette conférence deux années après l'arrivée au pouvoir des bolcheviques voit déjà apparaître les premiers germes des totalitarismes idéologiques, qui ne semblent reposer que sur une éthique de conviction sans limites. Commentaire d'une idée de l'auteur Dans sa conférence sur la vocation et la profession de politique, Max Weber voit sur la scène politique une perte d'idéologie, qu'il pense être consécutive du triomphe du spoil system et de la figure du chef. Pourtant, quand on observe la vie politique, on voit plus qu'une simple compétition entre des hommes politiques qui, tels des sophistes, disent au peuple ce qu'il veut entendre. [...]
[...] En effet, le but des universités est évidemment d'attirer les élèves. Or pour cela il faut avant tout de bons professeurs plutôt que de bons chercheurs. Celui qui réussit est celui qui réunit un nombre important d'élèves, pas celui qui malgré ses talents de chercheur est un piètre orateur. Après ce rappel important, Weber s'attaque à son sujet : la vocation du savant Sa première grande idée est que pour être bon, il faut être spécialisé le plus possible, sinon le travail reste vague, inachevé. [...]
[...] Après avoir montré qui était l'homme politique, Weber s'attaque à la figure du fonctionnaire de parti et à la manière dont celui-ci s'est peu à peu imposé. Auparavant, les milieux politiques étaient noyautés par les parlementaires et des notables locaux respectés dont la puissance reposait sur une aide clientéliste aux rares électeurs. Avec le développement du suffrage de masse, la domination des notables et l'orientation du parti par les parlementaires prennent fin Alors que le but est de conquérir les électeurs, les nouveaux leaders sont ceux qui exercent la politique à temps plein mais qui sans être élus participent à la définition d'une stratégie de parti. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture