En 1845, Marx, sommé par Guizot de quitter Paris à cause de ses activités révolutionnaires, se réfugia à Bruxelles où il organisa et dirigea les Comités de correspondance communistes, qui prirent le nom de Ligue communiste en 1847. Marx et Engels furent chargés de rédiger le programme de cette première organisation ouvrière internationale, connu sous le titre de Manifeste du Parti communiste, dont la devise première « Tous les hommes sont frères » fut remplacée par « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! ».
[...] Ainsi, les lecteurs du Manifeste appartenaient à des classes aisées (bourgeoisie, aristocratie), qui ont certainement dû l'accueillir avec le plus grand mépris. Par ailleurs, le ton de l'argumentation n'est pas neutre. Les nombreuses répétitions traduisent un certain ressentiment à l'égard des "classes dominantes", pourtant lectrices de l'ouvrage. Enfin, on peut reprocher à Marx et Engels de peu argumenter. La seconde partie (Prolétaires et communistes) constitue le cœur du Manifeste car elle expose le programme et les valeurs défendues. Mais l'argumentation est relativement faible. Les auteurs procèdent plus à une réfutation des critiques bourgeoises qu'à un réel enchaînement progressif de leurs thèses. [...]
[...] Ces thèses sont formulées dans La Situation de la classe laborieuse en Angleterre (1844), qui établit la réputation d'économiste politique révolutionnaire d'Engels. En 1844, commence la collaboration avec Marx. Marx s'intéresse à la pensée politique, à l'économie politique et à l'histoire économique ; Engels, à la philosophie des sciences, notamment des sciences naturelles, et à l'anthropologie. Sans lui, le matérialisme historique n'aurait pu prétendre à l'universalité. Engels apporte également à Marx son expérience d'industriel et sa connaissance des conditions de vie du prolétariat. [...]
[...] Or on tend vers une union des ouvriers. Le développement de la grande industrie sape donc sous les pieds de la bourgeoisie la base même sur laquelle elle produit et s'approprie les produits. La bourgeoisie produit avant tout ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inéluctables. Prolétaires et communistes Le parti communiste comporte peu de différences avec les autres partis prolétariens, si ce n'est son caractère internationaliste. Il a pour objectif de renverser la domination bourgeoise au profit des prolétaires. [...]
[...] Engels participe avec Marx à la formation de la Ligue des communistes et à l'AIT, le premier déchargeant progressivement le second des tâches que, malade, il ne peut plus assurer. Engels joue le rôle de conseiller auprès des socialistes marxistes de tous les pays, et ce, jusqu'à sa mort, en 1895. Il intervient notamment de très près dans la constitution des partis socialistes allemands et français, et dans le développement du socialisme russe et italien. Il lutte également contre Bakounine et l'anarchisme. Son influence sur la formulation des programmes et des politiques socialistes a été fondamentale. [...]
[...] Mais ce socialisme n'en représente pas moins la petite bourgeoisie. Le socialisme conservateur ou bourgeois Il est l'œuvre de bourgeois, comme Proudhon, qui disent vouloir remédier aux anomalies sociales Ils prônent une société bourgeoise sans luttes ni dangers. En somme, selon les auteurs, cette littérature vante les mérites d'une bourgeoisie sans prolétariat. Ils veulent détourner les prolétaires de tout mouvement révolutionnaire. Mais ils ne proposent aucun changement de la vie et des rapports sociaux. [Leur] socialisme consiste précisément à affirmer que les bourgeois sont des bourgeois dans l'intérêt de la classe travailleuse. [...]
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