Mark A. Pollack est professeur de science politique, exerçant actuellement à l'université de Temple, aux Etats-Unis. Il est spécialisé dans les relations internationales et la politique européenne comparative. Ses recherches portent actuellement sur le rôle des institutions internationales dans la gouvernance globale et régionale.
Gregory C. Shaffer est un professeur de droit à l'Université de Chicago. Il est spécialisé dans le droit international, et notamment la régulation du commerce mondial. Son travail est souvent pluridisciplinaire, croisant les approches institutionnelles ou encore la politique comparative.
Malgré le triomphe du libre échange dans l'après Guerre Froide, beaucoup d'acteurs ont continué à essayer de protéger certains secteurs de la société contre les effets potentiellement nocifs de la libéralisation des marchés. L'instauration de certaines règles est aussi apparue indispensable pour réguler les conflits relatifs au commerce et aux investissements des Etats. C'est dans ce contexte que l'ouvrage Transatlantic Governance in the Global Economy, recueille les études de différents politologues sur la question cruciale de la gouvernance en économie mondialisée.
Cet ouvrage procède à un examen poussé des relations économiques transatlantiques des années 1990, et en particulier des efforts des Etats-Unis et de l'Union Européenne pour y établir de nouvelles formes de gouvernance. En effet, l'augmentation de l'interdépendance des deux plus grandes puissances économiques de l'époque a débouché sur la nécessité de mettre en place des systèmes d'accords et règlements. Les auteurs expliquent donc le développement de la coopération transatlantique, notamment les évolutions qui ont abouti aux mécanismes de gouvernement du «Nouvel Agenda Transatlantique» (1995), qui consiste en un accord de développement d'une coopération profonde et plurielle entre Bruxelles et Washington.
[...] C'est dans ce contexte que l'ouvrage Transatlantic Governance in the Global Economy, recueille les études de différents politologues sur la question cruciale de la gouvernance en économie mondialisée. Cet ouvrage procède à un examen poussé des relations économiques transatlantiques des années 1990, et en particulier des efforts des Etats- Unis et de l'Union Européenne pour y établir de nouvelles formes de gouvernance. En effet, l'augmentation de l'interdépendance des deux plus grandes puissances économiques de l'époque a débouché sur la nécessité de mettre en place des systèmes d'accords et règlements. [...]
[...] L'analyse de Rhodes insiste sur la dépendance des acteurs de la relation transatlantique sur leurs ressources en termes de pouvoir d'influence. Cela apporte une explication à la centralité des gouvernements comme acteurs pivots de la relation entre Union Européenne et Etats-Unis, et à l'influence variable des acteurs secondaires du gouvernement et non gouvernementaux dans le Nouvel Agenda Transatlantique. Cette succession de facettes explicatives de l'interaction des économies américaines et européennes permet donc de comprendre le fonctionnement de la gouvernance transatlantique. [...]
[...] Cependant, les auteurs concluent que ces efforts ne parviennent toutefois pas à créer une véritable société civile transatlantique, à cause de la nature segmentée des dialogues existants, et car il n'existe pas de «dialogue des dialogues» qui pourrait se rapprocher d'une société civile réelle. En guise de conclusion, Mark. A. Pollack et Gregory C. Shaffer se posent la question clé: Qui gouverne? La thèse de Rhodes, selon laquelle la gouvernance transatlantique fonctionne à travers des réseaux impliquant un large nombre d'acteurs publics et privés, est validée par les auteurs. [...]
[...] En effet, il arrive que les gouvernants ne se plient pas de façon satisfaisante aux règles internationales qui ont été adoptées. Il avance que les accords commerciaux devraient être implémentés de façon plus libérale, en permettant par exemple aux acteurs privés d'amener les cas de non-respect des règles commerciales internationales des Etats devant la justice. Cependant, Petersmann concède qu'il y a peu de chances pour que Les Etats- Unis et l'UE acceptent de mettre en œuvre de tels changements de procédure dans un futur proche. [...]
[...] Il constate que la coopération sur la régulation de la concurrence transatlantique entre les autorités gouvernementales n'est pas conflictuelle mais au contraire relativement efficace, caractérisée par un accord clair sur des outils et des objectifs, ainsi que par un engagement mutuel sur des règles précises. Devuyst s'appuie principalement sur la théorie de Slaughter, préconisant une coopération transatlantique «rapide, flexible et efficace» parmi des réseaux d'experts technocratiques. Toutefois, l'auteur concède que la coopération des politiques concurrentielles reste limitée par des différends persistants au niveau idéologique et dans les façons de procéder des deux puissances, mais aussi par un manque de transparence entre les Etats-Unis et l'Union Européenne. [...]
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