Charles Taylor est un philosophe canadien, québécois, professeur à l'université Macgill, ayant enseigné à Oxford. Il est l'un des fondateurs du nouveau parti démocratique au Canada prônant l'indépendance du Québec. Il est associé au monde politique canadien et québécois, conseiller spécial du gouvernement québécois en matière linguistique. Son combat pour le pluralisme en politique va se retrouver dans plusieurs ouvrages.
L'ensemble de son œuvre s'inscrit dans un objectif de définition de l'identité de l'individu dans la modernité. Il travaille dans la perspective d'une longue continuité historique et il considère que l'« on ne peut juger de la valeur d'un temps uniquement par ses déviations et pour vraiment parer aux dangers de notre époque, il faut comprendre notre situation dans toute sa complexité ».C'est dans cette optique que s'inscrit le malaise de la modernité. Cet ouvrage paru en 1991 reprend un cycle de conférences donné par Charles Taylor à l'université de Toronto et qui ont pour but de permettre à des personnalités universitaires de faire connaître les résultats de leurs recherches sur des sujets importants de l'actualité.
(...) Il conviendra d'analyser le malaise de la modernité que Charles Taylor analyse comme l'instrumentalisme puis, dans un second temps, d'analyser les causes de la fragmentation du projet politique commun.
[...] Ainsi, concernant le patient, ce retour aux sources morales de la Raison conduira le médecin à le considérer dans sa globalité (avec son histoire, ses valeurs.) et non plus comme un site technique. II - Analyse des causes de la fragmentation du projet politique commun : l'instrumentalisme et l'atomisme social Une connexion entre l'État bureaucratique et le Marché Taylor constate une connexion entre l'État bureaucratique et le Marché conduisant à l'instrumentalisme et à l'atomisme social (cf :envahissement de la raison instrumentale dans les sphères publique et privée). Mais, il réfute l'analyse d'Alexis de Tocqueville quant au despotisme doux et paternaliste exercé par le pouvoir tutélaire étatique. [...]
[...] I - Le malaise de la Raison : la raison instrumentale ou l'instrumentalisme 1 Définition de l'instrumentalisme selon Charles Taylor Taylor définit la raison instrumentale comme la rationalité permettant d'évaluer les moyens les plus simples pour parvenir à une fin donnée : cette fin donnée étant l'efficacité. La rationalité ou la raison est une des composantes de la modernité ayant permis à l'Homme de se détacher du sacré, lui ayant permis de se mettre en mouvement. Or, Taylor constate un envahissement de la raison instrumentale dans des domaines autres que l'individu (économie, médecine : patient = site technique.). [...]
[...] Dans ce contexte ( celui des USA), la seule valeur commune partagée par tous les citoyens est celle de la défense des droits particuliers, chaque citoyen- atome de la société défendant ses propres droits. D'où, le champ politique est investi par le judiciaire, c'est au juge de trancher entre deux droits d'individus défendant des projets particuliers différents ou opposés. La place prépondérante du juge Le projet particulier est donc reconnu non par le Politique (c'est-à-dire par les représentants élus) à l'issue d'un débat parlementaire, mais par le Juge. [...]
[...] La société fragmentée est donc celle où l'individu va défendre ses droits sans se préoccuper de la collectivité 123), ce qui accentuera la difficulté à formuler un projet commun à tous les citoyens. Cette difficulté constituant une cause supplémentaire à l'absence d'identification du citoyen au projet commun et donc renforcera la fragmentation. La conséquence juridique que tire Taylor est que dans une société fragmentée, l'unique valeur partagée est la défense des droits individuels qui ne sont pas définis par les représentants, mais par le juge dans le cadre du procès.Pour Taylor, ce recours au juge est l'illustration de l'échec de l'initiative démocratique, car ces droits ne sont pas définis dans un projet commun, cela illustre le fait que l'individu se replie sur soi. [...]
[...] L'association Donc, peut-on tirer des conséquences sur le terrain juridique concernant la problématique des droits de l'homme sachant que, pour Taylor, l'homme est naturellement doté de droit et naturellement social? La conséquence juridique que tire Taylor est que dans une société fragmentée, l'unique valeur partagée est la défense des droits individuels qui ne sont pas définis par les représentants, mais par le juge dans le cadre du procès. Pour Taylor, ce recours au juge est l'illustration de l'échec de l'initiative démocratique, car ces droits ne sont pas définis dans un projet commun, cela illustre le fait que l'individu se replie sur soi. [...]
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