Les maladies chroniques de la démocratie, Frédéric Worms, érosion démocratique, Henri Bergson, La Boétie, Kant, Tocqueville, liberté d'expression, tyrannie, terrorisme, racisme, fake news
Frédéric Worms est un philosophe français né en 1964, agrégé, il enseigne la discipline à l'École Normale Supérieure. Il est également directeur du Centre international d'étude de la philosophie française contemporaine, et membre du Comité National d'Éthique depuis 2013. En 1995, il soutient une thèse portant sur l'oeuvre d'Henri Bergson dont il est l'un des spécialistes en France. Les maladies chroniques de la démocratie est un essai publié en 2017 qui tente d'offrir un diagnostic à la fois optimiste et pragmatique de l'état de la démocratie. Sans tomber dans le manichéisme, Frédéric Worms offre une réponse nuancée à la question du déclin de nos systèmes démocratiques.
[...] Il est aussi important de guérir que de prévenir pour lui. Enfin, Frédéric Worms évoque une crise causée par la mondialisation. Elle a exacerbé l'unité de l'humanité en réduisant les frontières et en accélérant les échanges, mais elle a aussi fait naître de l'impuissance et de la dépossession en son caractère globalisant. La facilitation des échanges économiques a laissé au second plan les échanges sociaux selon l'auteur. L'utilitarisme s'est transposé aux relations humaines et la portée humaine des relations économiques s'érode. [...]
[...] Selon l'auteur, elle nous montre que les crises émanent de notre conception des buts de la démocratie comme idéaux et donc comme objectifs abstraits, réalisables ou non. Or, Frédéric Worms évoque une acceptation des obstacles concrets auxquels fait face la démocratie afin de les dépasser plutôt que de construire ces idéaux abstraits pour sortir de la crise. Afin de servir son analyse Frédéric Worms, mobilise et remet en question les thèses de trois philosophes fondateurs dans la conception de la modernité politique : La Boétie, Kant et Tocqueville. [...]
[...] La crise résulte d'une pluralité de défaillances à laquelle les institutions peinent à faire face et qui se pérennisent pour devenir chroniques — comme le nom de l'ouvrage le suggère. Dès lors, cette multiplicité de problématique constitue un véritable risque pour l'essence de la démocratie. L'essai de Frédéric Worms contribue à la compréhension de l'érosion démocratique d'un point de vue singulier qu'est celui du philosophe, il semble qu'il est plus qu'essentiel au vu des débats actuels de se recentrer sur l'essence des valeurs qui bâtissent la démocratie, tout en adoptant une perspective moins englobante sur l'analyse de la crise. [...]
[...] Le soupçon est dangereux, car il remet en cause les institutions, mais aussi les débats entre individus qui sont tous deux des indicateurs de confiance en la démocratie. Aujourd'hui, le danger de soupçon est d'autant plus grand puisque l'information est distribuée et produite de manière très éclatée par un grand nombre d'acteurs, y compris les citoyens eux-mêmes, notamment via Internet comme on le voit aujourd'hui avec le phénomène des fake news. À ce danger Worms, suggère des solutions éducatives et indépendantes (presse plus indépendante, enseignement, associations Le racisme est la deuxième crise évoquée par Worms, encore une fois il met en avant l'erreur de compréhension qui est souvent faite dans le traitement de cette dernière. [...]
[...] Les maladies chroniques de la démocratie - Frédéric Worms (2017) FRÉDÉRIC WORMS, Les maladies chroniques de la démocratie, Desclée de Brouwer, Paris I. Une approche philosophique de l'érosion démocratique Frédéric Worms est un philosophe français né en 1964, agrégé, il enseigne la discipline à l'École Normale Supérieure. Il est également directeur du Centre international d'étude de la philosophie française contemporaine, et membre du Comité National d'Éthique depuis 2013. En 1995, il soutient une thèse portant sur l'œuvre d'Henri Bergson[1] dont il est l'un des spécialistes en France. [...]
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