L'Amérique, pays de la liberté, a été depuis le début le rêve de l'Europe : une société fondée à neuf, cimentée non par des traditions mais par des principes, accueillante et généreuse, ouverte aux expériences les plus audacieuses. Il y a alors eu l'Amérique heureuse de la confiance et du progrès, au début des années 1950, qui croyait en un progrès social illimité, sans révolution ni violences, par la seule force du dialogue sincère. Mais dix ans plus
tard, la donne a changée, le rêve s'est dissipé et le pays tout entier est déboussolé. L'Amérique est en fait devenu un vieux pays, semblable aux autres, qui cherche sa voie.
[...] Les Américains, malgré l'importance de leurs médias sont en définitives sous-informés et mal informés. IX) Le délire de la procédure Le principe fondamental d'organisation qui gouverne toute la vie américaine n'est pas l'organisation scientifique du travail mais un principe juridique : l'absolu respect des règles de procédure. Le point de départ de la conception américaine est alors que les individus sont libres et il n'est donc prescrit à quiconque ce qu'il doit faire, les rapports humains sont basés sur la confiance. [...]
[...] La superficialité se cache donc bien souvent derrière les individus. Les Américains n'acceptent pas de penser au-delà de l'unique dimension de la loi, de la vertu et du consensus car on ne pense pas dans la dimension du mal de la même façon que dans la dimension du bien. Le mal est présent, cela va de soi, mais sur un mode simpliste et stéréotypé, on ne s'interroge vraiment jamais sur sa nature, ni non plus sur la manière de fonder le bien. [...]
[...] Après avoir été nommé à la tête de l'entreprise Ford, c'est John F. Kennedy, qui venait de remporter sa victoire électorale,qui le nomma au Pentagone. Il fut chargé de gérer le budget de cette bureaucratie très complexe. Il fallait impérativement réduire les dépenses de ce secteur de la Défense. Pour cela, il appliqua la méthode de la Rand Corporation (calcul coût/avantage) et installa à des postes clés les jeunes chercheurs de la Rand. Cette méthode ne marcha qu'à moitié mais les résultats furent tangibles, parfois spectaculaires. [...]
[...] Elles durèrent plus de six mois à travers une trentaine d'états : à chaque fois un terrain différent avec des sensibilités, des groupes de pressions et des problèmes locaux particuliers et surtout les réactions de la presse qui amplifient la moindre déclaration. Il y a des caractéristiques frappantes dans sa campagne électorale. Tout d'abord sa naïveté démagogique, il promet à tout le monde avec une bonne consciente stupéfiante. (les dépenses sociales, militaires, la prospérité et le business, le plein emploi, moins d'impôts, plus de dépenses Pour lui, les Etats-Unis ont droit au meilleur en tous domaines et il croit luimême à ses belles promesses. Il veut le pouvoir mais n'en connaît ni la complexité ni le danger. [...]
[...] Mais curieusement les américains ne l'aiment pas trop et ils lui reprochent sa clémence vis à vis de Nixon. Les photographes le trouvent gauche et maladroit, les journalistes tout simplement bête. On colporte sur lui les pires méchancetés, comme par exemple qu'il est le seul homme incapable de faire deux choses à la fois. VII) Le temps des désillusions Depuis Kennedy, tous les présidents des Etats-Unis sont des présidents improbables qui selon les règles implicites du système politique ne devraient pas accéder au pouvoir : le premier catholique, puis le premier sudiste puis un républicain extrêmement réactionnaire et au passé douteux. [...]
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