La fin de la Guerre froide a mis fin à la bipolarité du système international, garante d'une certaine stabilité dans les relations internationales. La chute du bipolarisme a fait apparaître de nouvelles formes de conflictualité. Parmi celles-ci : la guerre économique, apparue dans un contexte de globalisation des échanges et d'accélération du rythme des mutations. Elle représente une nouvelle forme d'affrontement entre puissances.
Pour Alvin Toeffler la guerre économique désigne une guerre de l'information, dans la mesure où l'information est au cœur des systèmes de production, elle se voit alors devenir le centre névralgique des conflits. Le concept de guerre économique développé par Christian Harbulot s'appréhende par la présente fiche de lecture.
L'intérêt de ce livre est de montrer la réalité historique et contemporaine des formes d'expression de la puissance et de mettre en évidence qu'au sein de cette relation humaine qu'est la puissance politique, la guerre de l'information et de la connaissance est et sera décisive.
[...] L'information c'est la propriété et le pouvoir, elle ne se partage pas[10] En conclusion, en décrivant la nouvelle grille de lecture des enjeux de la puissance, l'auteur prouve qu'une bonne maîtrise des outils de l'intelligence économique est le facteur clef permettant d'accroître sa propre puissance. C'est justement cela qu'il manque à la France qui s'enferme dans une culture trop défensive de l'intelligence économique. Si comme le souligne le nouveau livre blanc de la défense et de la sécurité nationale de juin 2008 : La bataille du XXIe siècle se jouera d'abord sur le terrain de la connaissance et de l'information, des hommes comme des sociétés[11] la France doit mettre en place une stratégie claire afin de pouvoir lutter contre les attaques concurrentielles et ne pas se laisser surprendre. [...]
[...] L'auteur évoque trois échiquiers qui permettent de mieux appréhender la notion de guerre économique au XXIe siècle : géoéconomique, concurrentiel, société civile. Le premier, est l'échiquier géoéconomique, c'est-à-dire l'interaction dynamique et conflictuelle des stratégies économiques des Etats. Le deuxième est l'échiquier concurrentiel : celui de la compétition, de la rivalité qui peut exister entre deux entreprises, souvent de nationalité différente, présentes sur un même marché. Le troisième est l'échiquier de la société civile qui est constitué par l'interaction de différents groupes d'intérêts non gouvernementaux organisés dont les plus actifs sont en général les groupes altermondialistes ou écologiques. [...]
[...] "La main invisible des puissances, les Européens face à la guerre économique", Christian Harbulot (2005) La guerre économique mobilise l'influence au service de la puissance La fin de la guerre froide a mis fin à la bipolarité du système international, garante d'une certaine stabilité dans les Relations Internationales. La chute du bipolarisme a fait apparaître de nouvelles formes de conflictualité. Parmi celles-ci : la guerre économique, apparue dans un contexte de globalisation des échanges et d'accélération du rythme des mutations. [...]
[...] Aujourd'hui pour être maître sur les marchés il faut affaiblir la concurrence et non pas se contenter d'une démarche défensive. Les Américains ont adopté une stratégie de contrôle globale de l'information[7] ce que n'ont pas su faire les Français. Les attaques informationnelles peuvent prendre plusieurs formes comme le cite l'auteur : espionnage industriel, culture subversive, désinformation. A la différence des Anglo-saxons, la France possède une culture trop défensive de l'intelligence économique. Les Anglo-saxons paraissent mieux préparés à une attaque de type informationnelle. [...]
[...] L'internationalisation des échanges impose aux différents acteurs économiques d'adopter une démarche anticipative grâce au changement de leur environnement[8] b. Une culture trop défensive de l'intelligence économique L'absence de théorie de la valeur à propos des sources ouvertes : faible cloisonnement et corporatismes professionnels ne tiendront pas longtemps face aux offensives des tasks forces industrielles asiatiques[9]. La passivité devant des attaques encourage l'agresseur à se servir de ce point faible pour surprendre l'adversaire. Les grands chefs d'entreprise français considèrent encore aujourd'hui la menace extérieure comme demeurant au second plan. [...]
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