Le Livre blanc a été préparé durant plusieurs mois par une commission de trente-six experts entourant le conseiller d'État Jean-Claude Mallet. Il définit un cadre stratégique global, dans lequel la politique de défense française va s'insérer jusqu'en 2020. Le tableau général peint par le rapport est plutôt sombre.
La menace ne désarme pas, au contraire. Par rapport à la situation prévalant lors du dernier livre blanc de 1994, « la population française et le territoire national comme européen nous paraissent plus vulnérables et davantage exposés à des menaces directes », est-il écrit. La France est aujourd'hui « au premier rang des pays ciblés » par le terrorisme international et exposée à des « risques balistiques plus élevés ». Ces risques sont aussi « non militaires » (crises sanitaires...).
[...] Il définit un cadre stratégique global, dans lequel la politique de défense française va s'insérer jusqu'en 2020. Le tableau général peint par le rapport est plutôt sombre. La menace ne désarme pas, au contraire. Par rapport à la situation prévalant lors du dernier livre blanc de 1994, la population française et le territoire national comme européen nous paraissent plus vulnérables et davantage exposés à des menaces directes est-il écrit. La France est aujourd'hui au premier rang des pays ciblés par le terrorisme international et exposée à des risques balistiques plus élevés Ces risques sont aussi non militaires (crises sanitaires . [...]
[...] L'attitude de Nicolas Sarkozy en matière de dissuasion peut se résumer, en quelque sorte, à un retour aux fondamentaux gaulliens, et constitue une petite rupture avec les options de son prédécesseur. En effet dans son discours à l'île Longue en janvier 2006, Chirac avait choisi une définition assez extensive des "intérêts vitaux". La défense de ces intérêts vitaux justifiait l'usage de l'arme nucléaire, y compris en cas d'attaque terroriste, de menace contre les approvisionnements stratégiques, voire pour protéger d'autres pays. [...]
[...] Il s'agit également de protéger le territoire national contre des attaques informatiques ou chimiques par exemple, mais aussi contre de possibles pandémies. L'intervention C'est le chapitre qui détermine le cadre général d'emploi des forces armées et le contrat opérationnel qu'elles s'engagent à remplir. OPEX : La légitimité de plus en plus contestée des interventions occidentales dans le monde et leur manque de résultats politiques incitent à limiter les opérations extérieures aux situations où nos intérêts stratégiques et de sécurité sont en jeu. La commission proposait donc l'élaboration d'une doctrine générale d'intervention extérieure française (voire européenne dans un deuxième temps). [...]
[...] L'accent sera mis sur des moyens techniques nouveaux (renseignement spatial, drones, etc.) et l'organisation a été entièrement revue, avec la création d'un Conseil national du renseignement (CNR) placé sous l'autorité du président de la République Mais la grande innovation introduite dans le dispositif français à l'occasion du Livre blanc, c'est la création d'un poste de coordonnateur du renseignement attaché directement au président de la République. Cette fonction, qui a été confiée au diplomate Bernard Bajolet, actuellement ambassadeur à Alger, devrait changer une pratique institutionnelle mise en place depuis les débuts de la Ve République. L'ambassadeur sera la porte d'entrée des services vers le président de la République de l'ensemble des services plus de possibilité de faire jouer le flou. La dissuasion Sur ce point, le Président s'était déjà largement exprimé à Cherbourg (mars 2008). Le Livre blanc n'apporte pas de grandes nouveautés. [...]
[...] Elle prévoyait de revoir le dispositif militaire français à l'étranger, en Afrique essentiellement, ce qui a été fait début 2009 (réduction). Parmi les autres points forts, on retiendra qu'après la révision constitutionnelle, le Parlement sera informé des interventions à l'étranger au plus tard dans les trois jours suivant le déploiement des forces. Et surtout, toute prolongation au-delà de quatre mois devra faire l'objet d'une autorisation par les assemblées parlementaires. Points de réflexion : le rapport propose la vision d'un monde marqué par l'instabilité : La mondialisation ne crée un monde ni meilleur ni plus dangereux qu'il y a deux décennies. [...]
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