Le Livre blanc a été préparé durant plusieurs mois par une commission de trente-six experts entourant le conseiller d'État Jean-Claude Mallet. Il définit un cadre stratégique global, dans lequel la politique de défense française va s'insérer jusqu'en 2020.
[...] La commission proposait donc l'élaboration d'une doctrine générale d'intervention extérieure française (voire européenne dans un deuxième temps). Elle prévoyait de revoir le dispositif militaire français à l'étranger, en Afrique essentiellement, ce qui a été fait début 2009 (réduction). Parmi les autres points forts, on retiendra qu'après la révision constitutionnelle, le Parlement sera informé des interventions à l'étranger au plus tard dans les trois jours suivant le déploiement des forces. Et surtout, toute prolongation au-delà de quatre mois devra faire l'objet d'une autorisation par les assemblées parlementaires. [...]
[...] La prévention La prévention vue par le Livre blanc consiste à éviter les conflits. Elle intègre les actions diplomatique et économique, l'aide au développement, la réintégration dans l'Otan, le développement de la défense européenne. OTAN : sur ce sujet, la Commission s'inscrit dans le sillage tracé par Nicolas Sarkozy et prône ainsi une clarification et une dynamisation nouvelle de cette relation. Défense européenne : ne pas se cantonner à la gestion de crise civile. Pour un développement de partenariats bilatéraux. [...]
[...] Elle dessine en revanche les contours d'un système international nettement plus instable, moins contrôlé, et donc plus inquiétant Ce qui irrigue le livre, c'est la multiplication des dangers, du terrorisme à l'islamisme, de la Russie à la Chine ; selon ce texte, la France appartiendrait au monde occidental ; un monde qui n'est jamais défini, mais qui est menacé et qu'il faut défendre. Le retour de la France dans l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) est présenté comme le moyen de faire face à ces dangers. [...]
[...] Ce seraient alors en priorité les centres de pouvoir politique, économique et militaire qui seraient visés." Sans aller jusqu'à assurer que la France n'utilisera jamais en premier l'arme nucléaire contre un éventuel agresseur, Nicolas Sarkozy effectue néanmoins un petit pas en ce sens en affirmant que la dissuasion nucléaire, à laquelle "nous tenons", est "strictement défensive". L'emploi de l'arme nucléaire ne serait à l'évidence concevable que dans des circonstances extrêmes de légitime défense. De la même façon, la commission n'est pas favorable à l'extension du champ de la dissuasion au terrorisme d'origine étatique ou à nos voies d'approvisionnement stratégiques. [...]
[...] Il définit un cadre stratégique global, dans lequel la politique de défense française va s'insérer jusqu'en 2020. Le tableau général peint par le rapport est plutôt sombre. La menace ne désarme pas, au contraire. Par rapport à la situation prévalant lors du dernier livre blanc de 1994, la population française et le territoire national comme européen nous paraissent plus vulnérables et davantage exposés à des menaces directes est-il écrit. La France est aujourd'hui au premier rang des pays ciblés par le terrorisme international et exposée à des risques balistiques plus élevés Ces risques sont aussi non militaires (crises sanitaires . [...]
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