Benjamin Constant est né le 25 octobre 1767 à Lausanne et mort en 1830. Issu de protestants français qui se sont enfuis en Suisse, son éducation se déroule en partie à Édimbourg où il a pour professeur Adam Smith notamment. Après avoir assisté à la Révolution Française, sa vie parcourt trois carrières, d'abord il entame une carrière littéraire avec notamment Adolphe en 1816, son autre carrière est plus philosophique avec une œuvre telle que La religion considérée dans sa source, sa forme et ses développements entre 1824-1839, mais Benjamin Constant c'est avant tout une carrière politique axée non seulement sur l'action, nommé au Tribunat par Napoléon, puis siégeant en 1816 à la Chambre des députés et enfin devenant chef de file du Parti libéral. Toutefois, c'est surtout sa réflexion qui traduit sa postérité, c'est ainsi qu'il consacre sa vie à la défense de la doctrine libérale comme dans ses Principes de politique applicables à tous les gouvernements représentatifs de 1815 et dans ses Réflexions sur les constitutions, la distribution et les garanties dans une monarchie constitutionnelle de 1814. Situé à un moment charnière de la pensée entre classicisme et romantisme, il s'inscrit au niveau politique dans une filiation certaine avec Locke, mais aussi Montesquieu.
[...] Ainsi la liberté est aussi politique, c'est alors le droit d'influer sur l'administration du gouvernement en somme de participer à la vie publique. Pour cela, l'auteur met en avant le système représentatif, le peuple qui va élire des représentants, reste vigilant par son droit de surveillance. D'où la conclusion finale qu'il en tire, les notions de liberté individuelle et liberté politique doivent être combinées. Il semble opportun de citer quelques phrases clés qui symbolisent bien la pensée de Benjamin Constant, à la page il écrit alors : Le but des anciens était le partage du pouvoir social entre tous les citoyens d'une même patrie. [...]
[...] Sa volonté de limiter le pouvoir politique et la promotion du système représentatif est énoncée à la page 11, quand il dit : Que l'autorité se borne à être juste, nous nous chargeons de notre bonheur Enfin, pour résumer sa pensée, il faut citer cette phrase à la page 9 : C'est la liberté civile que je réclame, avec d'autres formes de liberté politique La matrice de la pensée de Constant se fonde dès lors sur le principe que l'État existe par et pour le citoyen. Cet individualisme, il le revendique, écrivant ainsi en 1829 : J'ai défendu quarante ans le même principe : liberté en tout, en religion, en philosophie, en littérature, en industrie, en politique : et par liberté j'entends le triomphe de l'individualité . [...]
[...] Benjamin Constant, De la liberté des Anciens comparée à celle des modernes. Benjamin Constant est né le 25 octobre 1767 à Lausanne et mort en 1830. Issu de protestants français qui se sont enfuis en Suisse, son éducation se déroule en partie à Édimbourg où il a pour professeur Adam Smith notamment. Après avoir assisté à la Révolution française, sa vie parcourt trois carrières, d'abord il entame une carrière littéraire avec notamment Adolphe en 1816, son autre carrière est plus philosophique avec une œuvre telle que La religion considérée dans sa source, sa forme et ses développements entre 1824-1839, mais Benjamin Constant c'est avant tout une carrière politique axée non seulement sur l'action, nommé au Tribunat par Napoléon, puis siégeant en 1816 à la Chambre des députés et enfin devenant chef de file du Parti libéral. [...]
[...] De facto, les sociétés modernes ne peuvent appliquer cette démocratie directe antique. Ainsi donc la liberté chez les Anciens, est en somme la fusion des citoyens dans la communauté politique concrétisée par une forte participation à la vie publique au détriment des droits et libertés privées de chacun. Cette participation active au pouvoir collectif, c'est dans un sens ce que Montesquieu qualifiait d'amour de la république, c'est-à-dire que les intérêts personnels étaient subordonnés à l'intérêt général. Constant désapprouve cette domination du corps social sur les individus, une erreur que la Révolution a voulu reproduire selon lui. [...]
[...] C'est autrement dit l'exercice qu'à l'individu de gérer sa vie comme il le souhaite. Ce passage de la sphère publique à la sphère privée permet la réalisation de l'individu. Cette finalité morale trouve son inspiration dans l'idée de progrès développée chez les philosophes du XVIIIe siècle, mais aussi avec Madame de Staël. Son dernier point se veut être un avertissement, le pouvoir politique doit être limité par le pouvoir. Car si les libertés individuelles sont effectivement un bien précieux, les défendre requiert du citoyen l'exercice de sa liberté politique. [...]
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