Le nihilisme allemand ne vise pas comme on pourrait le penser à une destruction totale,
gratuite. Selon Strauss, elle souhaite la destruction de quelque chose de précis : la civilisation moderne, et de ses valeurs: la volonté de soulager la condition humaine, de protéger les droits de l'homme, d'assurer le bonheur du plus grand nombre...
Le mobile du nihilisme allemand est en fait une protestation morale contre l'établissement
d'une société internationalisée, "ouverte" selon les termes de Strauss, qui pour les nihilistes est
vouée à être amorale, voire immorale. Cette conviction que la société "ouverte" avilit l'homme
n'est pas spécifiquement nihiliste, elle était partagée par Glaucon et Rousseau, entre autres,
mais des circonstances particulières ont fait que cette conviction non nihiliste au départ a
poussé au nihilisme. Strauss nous expose ces circonstances dans la partie qui suit.
[...] Mais est-ce à dire que la phiosophi polti d' stote concerne uniquement la polis? l e i que Ari Non car le sujet de la Politique est la politea,c' est-à-dire le régime. Aristote cherche quel est le meilleur des régimes. Pour lui, la cité est liée au régime par sa forme, son caractère et son but. [...]
[...] Partie III : La crise de la philosophie politique (suite de la conférence présentée en partie II) Dans la deuxième partie, Strauss préconisait un retour à la philosophie classique et plus parti i culèrem ent à l phiosophi d' stote.D ans cette troi èm e parti i détail l m odaltés a l e Ari si l le es i de ce retour et l obstacl qu'lrencontre. es es i Pour Strauss, le premier obstacle est que la philosophie occidentale a perdu son statut. [...]
[...] Pour Aristote, la fin de la polis est le bonheur, que Strauss définit comme un contentement raisonnable (en opposition avec une satisfaction niaise). Cette définition est contestée depuis le XVIIème siècle. Pour les fondateurs de la philosophie politique moderne, le bonheur est enti èrem ent subj f,donc rel f à chaque i vi D ans ce cas,l but attri à l pols n' ecti ati ndi du. e bué a i est pl de rendre heureux m ai d' fri l possi lté,les conditions pour être heureux. [...]
[...] Il attribue cette perte à la puissance de deux écoles de pensée qui sont incompatibles avec la philosophie politique : le positivisme et lhistoricisme. ' - le positivisme est un mode de pensée qui considère que seule la connaissance scientifique produite par la science naturelle moderne est valable. Selon ce postulat, il devient impossible de juger des valeurs. - lhistoricisme quiconsi ' dère qu' ne peut di nguer l f ts des val on sti es ai eurs car sel cette on pensée, théorie et pratique sont liés dans un même système dans lequel les deux éléments ont une position variable, ce qui empêche toute séparation. [...]
[...] Après avoir posé ces définitions, Strauss commence à distinguer ce qui fait du nihilisme un mouvement spécifiquement allemand. Pour Strauss c'est un phénomène allemand d'abord parce que l'Allemagne a été beaucoup touchée par l'idée de la civilisation anglo-saxonne (plus que le Japon par exemple). Après avoir critiqué la thèse défendue par Rauschning dans la révolution du nihilisme, un avertissement pour l'occident selon laquelle le nazisme ne serait qu'une révolution permanente qui vise uniquement à la destruction, Strauss expose sa propre vision du nihilisme allemand. [...]
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