Le capitalisme n'est fait que d'une succession de crises, entre 1825 et 1914, le système a connu onze effondrements dont certains particulièrement sévères. Le libéralisme postule que la défense des intérêts privés converge en un équilibre collectif. La thèse de Marx est à l'exact opposée : elle voit au cœur du dispositif capitaliste la contradiction entre le caractère de plus en plus social de la production et la forme étriquée d'une propriété privée maintenue.
Cette contradiction, latente en période normale, se révèle en temps de crise.
[...] Aux côtés des crises de sous-consommation et de valorisation celles de suraccumulation sont à peine évoquées. Or la crise actuelle est une crise de la suraccumulation, c'est-à-dire d'une accumulation du capital qui se fait à un rythme tel qu'elle ne peut maintenir dans la durée le taux de profit escompté par les apporteurs de capitaux. En effet, la crise actuelle est clairement le prolongement de la crise de la nouvelle économie qui était une crise de suraccumulation. Si la demande globale a été soutenue, ce n'est qu'en partie grâce à un endettement remplaçant les revenus manquants des plus pauvres et c'est surtout grâce à l'excès de consommation des plus riches, qui ne souffrent certainement pas d'une insuffisance de revenus, on est donc loin d'une crise des débouchés. [...]
[...] Cependant, pour soutenir l'activité, la Fed a appliqué une politique de baisse agressive des taux d'intérêts qui empêche cet ajustement et favorise les bulles. Avec l'éclatement de la bulle immobilière deux crises s'entremêlent : une crise réelle et une crise financière. La crise réelle dans le domaine immobilier peut mettre longtemps à se résorber car les stabilisateurs classiques que sont une baisse des prix et une augmentation de la demande ne peuvent fonctionner pour ce bien particulier qu'est l'immobilier. La crise financière est plus grave encore et frappe prioritairement l'appareil bancaire. [...]
[...] Isaac Johsua, "La grande crise du XXIe siècle : une analyse marxiste" I. Présentation de la thèse de l'auteur Le capitalisme n'est fait que d'une succession de crises, entre 1825 et 1914, le système a connu 11 effondrements dont certains particulièrement sévères. Le libéralisme postule que la défense des intérêts privés converge en un équilibre collectif. La thèse de MARX est à l'exact opposé : elle voit au cœur du dispositif capitaliste la contradiction entre le caractère de plus en plus social de la production et la forme étriquée d'une propriété privée maintenue. [...]
[...] Dès lors l'instabilité s'accroît très rapidement avec la crise mexicaine de 1994-1995, la crise en Asie du Sud- est en 1997, la crise de la nouvelle économie en 2001. La financiarisation accompagne ce mouvement avec : - la place grandissante occupée par le financement direct au détriment de l'intermédiation bancaire, ce qui revient à tout titriser et donc à faire reposer les risques sur la collectivité ; - la pression croissante du pouvoir actionnarial ; - la collectivisation de l'épargne car il faut rassembler des fonds qui soient à hauteur de l'enjeu planétaire ; Ces phénomènes ont provoqué une interrelation nouvelle entre finance et économie réelle du fait d'une mutation du patrimoine des ménages. [...]
[...] L'analyse de la crise demeure pertinente, mais l'auteur ne remplit pas son projet. [...]
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