Informal Empire in Latin America. Culture, Commerce and Capital, Empire informel, impérialisme britannique, nouveaux Etats, Amérique Latine
Cet ouvrage est une collaboration entre chercheurs de pays différents au sujet de l'Empire informel. Il tente une perspective comparative, en tenant compte de plusieurs domaines (politique, économie, culture), et propose une nouvelle vision de cet Empire informel et de l'impérialisme britannique, dont la vision traditionnelle avait tendance à exclure les pays d'Amérique latine, ainsi que le rôle des Britanniques dans les processus de constructions nationales et de formation des nouveaux Etats.
[...] On assiste ainsi au passage dans la culture argentine de notions qui lui étaient étrangères, comme le fair-play, introduit par le vecteur majeur qu'est le foot. À noter que cet impérialisme culturel ne touche en majorité que les habitants de Buenos Aires, l'élite politique, les riches et la classe moyenne désirant avoir une culture britannique. Chapitre 3 : Chrétienté commerciale : les Britanniques et la Foreign Bible Society's Interest en Amérique latine, 1805-1830, par Karen Racine (professeur d'Histoire de l'Amérique latine à l'Université de l'Ontario). [...]
[...] Il est à noter que d'autres pays établissent une influence considérable en Amérique latine : les États-Unis en 1823 établissent la doctrine Monroe la United Fruit Company s'implante dans de nombreux pays, des coups d'État sont organisés par la CIA les influences varient localement et les migrants apportent aussi les leurs : exemple des Italiens en Argentine. De même, les Révolutions françaises de 1789 et 1830 ont inspiré certains mouvements de contestation. L'Espagne et le Portugal ont par ailleurs une influence résiduelle : la hispanidad est une culture commune. [...]
[...] Leurs efforts pour obtenir d'autres privilèges, comme l'abstention du service militaire, ont échoué. On dénombre en 1920 la présence de 60.000 Argentins d'origine britannique : c'est la communauté britannique la plus grande hors de l'Empire et des États-Unis : depuis environ 1880, elle dissémine l'idéologie et les modèles culturels britanniques par le biais d'associations, d'écoles, de coutumes, de sports Les tentatives d'inculquer des attitudes pro-britanniques par le biais des écoles privées anglo-argentines a fonctionné : les habitants de Buenos Aires, à la fin du XIXe, boivent l'afternoon tea : dans ces écoles (il en existe 80 dans tout le pays en 1920, totalisant 2500 élèves), tout était fait pour se croire en Angleterre : la langue, les horaires et même les cours de cuisine. [...]
[...] À l'inverse, les mariages sont acceptés si la mariée entre dans la communauté britannique en adoptant le nom, la religion et les autres normes culturelles de son mari. Exemple du marchand britannique George Mumford : il écrit son testament en 1862. C'est le père de 8 enfants illégitimes de mère brésilienne : 5 d'entre eux ont été éduqués en Europe. Mumford attend sa mort pour révéler qu'il est le père d'un si grand nombre d'enfants illégitimes. Il leur lègue 3 maisons, des actions de la Bahia & Sao Francisco Railway Company et de la Banco da Bahia esclaves (dont la propriété était interdite pour les citoyens anglais). [...]
[...] Mais je conçois que ce serait un grand mal s'il venait à être vaincu, car son régime respecte la propriété privée, et notamment celle des étrangers : il ne fait preuve d'aucune considération d'ordre moral. Dans les années 1850, la paix favorise le développement du pays et la Grande-Bretagne ne fait plus montre d'aucun acte d'impérialisme. Un traité de liberté de navigation commerciale sur le Rio de la Plata est signé en 1863 et la construction de lignes de chemin de fer commence à être financée par la banque londonienne du Rio de la Plata et de Buenos Aires. S'établit ainsi le schéma suivant : stabilité politique commerce revenu stabilité politique accrue. [...]
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