New York est, selon Claude Roy, « la plus vieille jeune ville du monde ». Comment expliquer que cette ville paraisse aussi jeune, aussi incomplète, toujours en construction alors qu'elle a presque quatre siècles ? François Weil, dans son ouvrage Histoire de New York tente de répondre à cette question. Il nous livre une explication de l'évolution de New York depuis sa création par les Hollandais en 1620 pour comprendre les dessous de cette ville fascinante. Car en effet, New York fascine, elle est un constant tourbillon, un mouvement perpétuel, une sorte d'énergie humaine, une effervescence. Toutefois elle est de fait la victoire de l'immédiateté sur l'Histoire. François Weil s'interroge : « Quelles sont les traces du passé dans cette métropole du présent ? ». Il adopte pour cela une démarche d'historien, de chercheur pour déchiffrer les traces du passé au travers la contemporanéité de la ville. New York est en constant renouvellement et n'atteint jamais sa forme définitive comme le suggère le Corbusier : « New York n'est pas une ville finie, c'est une ville en devenir ». Cependant, malgré cette mouvance et cette incessante nouveauté, New York connaît des continuités depuis quatre siècles. Il est donc nécessaire de s'interroger sur ce qui fait l'identité de la ville.
Ainsi, comment se caractérise New York ?
New York est plus qu'une métropole, c'est un symbole. Elle est la porte d'un continent, porte qui est peu à peu devenue la fille du capitalisme américain. De plus l'image de cette ville est indissociable de la diversité culturelle qui forme les Etats Unis.
Selon François Weil, son livre est « l'histoire de la tension entre capitalisme et diversité ». Nous allons donc analyser la place du capitalisme et du multiculturalisme dans l'histoire de New York pour ensuite traiter fragmentation sociale de la ville issue de la tension entre ces deux caractéristiques de New York.
[...] Du fait de l'essor économique de la ville, les inégalités se créent. Le développement du capitalisme à New York a toujours été synonyme d'inégalités qui étaient amplifiées par la grande diversité de la ville. La société new-yorkaise est divisée pour faire simple entre haute société, classes moyennes et monde ouvrier. Mais, cette segmentation sociale a évolué au cours des siècles. Au XVIIe siècle, les artisans forment les classes moyennes, dynamiques alors que les esclaves sont au pied de la hiérarchie sociale. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, New York a toujours réussi à surmonter ces tensions grâce à son magnétisme et à son dynamisme qui font sa force, mais aussi sa faiblesse. New York est une ville mouvante qu'on ne peut pas appréhender tellement sa complexité rend difficile son étude. De nombreux auteurs ont d'ailleurs confirmé ce tourbillon. L'île de Manhattan est sans aucun doute la plus grande concentration humaine sur terre, le poème dont la magie est compréhensible pour ses millions de résidents permanents mais dont la signification complète se dérobera toujours E.B. [...]
[...] À cette époque, les inégalités économiques et la diversité culturelle sont telles (du fait du développement de la ville) que les tensions sont très importantes. On pourrait développer l'émeute de l'Astor Place en 1849 qui montre la segmentation sociale entre élite et classes moyennes et ouvrières. Cette émeute qui traduit avant tout une rivalité culturelle se termine par les armes et le sang. D'autres sont à citer comme celles de 1863 ou 1870. On retrouve des tensions sociales tout au long de l'histoire de New York et l'on pourrait citer l'embrasement des usines de la confection au début du XXe siècle. [...]
[...] New York est une ville au développement économique extraordinaire, portée par un capitalisme ambiant. Cette ville est diverse du fait de son histoire et de son magnétisme. Enfin du fait de son développement et de sa diversité, New York est en tension perpétuelle : la ville contient en son sein des inégalités qui peuvent exploser à tout moment. Malgré une fragmentation sociale importante, New York contient un dynamisme qui fait la force et la faiblesse de la ville. À la lecture de ce livre, on comprend pourquoi la réaction que provoque New York est si ambivalente. [...]
[...] C'est une constante de New York qu'il faut analyser, car elle a des répercussions importantes sur le multiculturalisme new-yorkais. Cette immigration a commencé dès l'époque hollandaise, il fallait bien peupler cette ville en construction. Les migrants viennent de toute l'Europe. Le père Jogues est d'ailleurs un des premiers témoins de cette diversité en 1643: Il peut y avoir en cette île de Manhatte et aux environs quatre à cinq cents hommes de différentes sectes et nations L'immigration est donc très importante sous la domination hollandaise, mais elle devient fortement anglo-saxonne avec l'anglo-américanisation de la ville. [...]
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