"Histoire de l'immigration", de Marie-Claude Blanc-Chaléard

Résumé du document

L'histoire de l'immigration en France met à jour un passé complexe. Ce phénomène social ne peut se comprendre sans référence au contexte économique, qui au gré des industrialisations appelle de nouveaux bras ; au contexte culturel, puisque les échanges changent l'identité d'un pays ; ainsi que le contexte politique, appelé à réagir aux crises ; ainsi que le contexte international, puisque se rencontrent les peuples, ayant une emprise sur les relations et les conflits.

Le terme d' « immigration » ne peut s'appliquer à l'histoire immémoriale de la France, pays qui a vu tant de peuples s'y installer, se fondre dans la masse et y laisser une empreinte culturelle. Plus tard, dans la période médiévale et moderne, même si leur rôle est aussi éminent qu'utile, leur nombre demeure limité. Qui plus est, pour le commun, les fréquentes modifications des frontières laissent flotter des incertitudes sur qui est Français et qui ne l'est pas...

Extraits

[...] L'asile politique est la seule porte ouverte. Les guerres civiles ne faisant que croitre, les réfugiés sont en France en 1989. C'est une escalade sans issue, la politique menée concentre la vindicte populaire autour du clandestin, les sans-papiers sans autre choix, vues comme des hordes d'envahisseurs soutenus par les églises catholiques. VI La Genèse d'une France nouvelle Les revendications musulmanes des étrangers les rendent de plus en plus d'aspect inassimilable aux yeux d'un nombre de nationaux beaucoup plus large, ce qui fait le succès du Front National. [...]

[...] La loi de 1927 fut la plus libérale. Il devient plus facile d'accéder à la nationalité française. Il suffit désormais de trois ans de présence sur le sol français. On a confiance en la France, le meilleur jardin d'acclimatation du monde.» Toutefois, la trahison entraîne la déchéance de la nationalité. Cette loi se révèle être un succès immédiat, qui aide la période de crise qui suit. III L'intégration dans la tourmente Avec la crise de 29, on dénonce l'invasion étrangère. [...]

[...] Le manque de structures officielles au sein de l'Islam ne lui permet pas de négocier avec les autorités françaises comme le font les autres religions. De plus, l'Islam est sujet à de nombreuses influences de groupes particuliers. Mais la volonté de venir a bout ce cette division s'exprime avec la "Consultation des Musulmans de France". Mais en général, la pratique religieuse baisse des musulmans de Marseille sont pratiquants) et, même si les Français ne semblent pas disposés à accueillir une mosquée dans leur commune, la foi semble être mieux acceptée. [...]

[...] L'industrie met en mouvement des masses Les ruraux émigrent vers des lieux et des emplois nouveaux. Les moyens de communication permettent aux Français de bouger, dans une société en pleine transition démographique. Les artisans qui peuvent valoriser leur savoir-faire espèrent une installation durable. Avec la mécanisation, ce sont les Italiens qui arrivent, moins qualifiés et moins payés. Les émigrés sont les plus nombreux dans ce monde nouveau de l'économie industrielle. Pour preuve, Roubaix, ville lainière ou la population est à plus de 50% belge en 1850. [...]

[...] Les étrangers participent à la transformation de la société. Le meilleur exemple en est sans doute la fusion des bals auvergnats et des bals italiens, longtemps concurrents, qui fit naître le bal musette. II La France, pôle mondial de l'immigration Au début de la guerre, on assiste à d'enthousiastes appels à rejoindre la patrie d'adoption. Italiens et Polonais se pressent pour intégrer l'armée, espoir de naturalisation étrangers sont dispersés dans les régiments, sauf Italiens qui forment le groupe des Garibaldiens. [...]