Avec la fin de la guerre froide et du triomphe du modèle Américain sur le Soviétique, de nombreuses voix, telles que celle de Fukuyama, s'élevèrent pour annoncer la fin de l'histoire à l'Humanité toute entière. Le raisonnement majeur soutenant cette thèse fut dans l'affirmation que l'humanité s'était tout au long de son histoire battue contre la tyrannie pour le respect des droits de l'homme et de la participation à égal des hommes dans la société. Après la chute du mur de Berlin, le modèle Démocratique Américain triomphe. Régimes féodaux du moyen age, Monarchie de la renaissance, régimes totalitaires du 20eme siècle (Fascisme, Nazisme, Communisme) ; il aura dès lors fallu attendre 1989, pour que l'humanité toute entière parvienne à faire triompher la démocratie, et arrive ainsi à la finalité de l'histoire. Cependant, s'agit-il vraiment de la finalité de l'histoire ?
[...] Ses dirigeants étaient devenus des gestionnaires du capitalisme, formant une classe dirigeante à part, loin des préoccupations de la classe ouvrière. C'est ainsi que se portèrent en triomphe les idéaux Maoïstes où la Chine se distança de plus en plus de son voisin soviétique. Le mouvement tiers mondialiste put se faire entendre autour de Tito, Nasser et Nehru pour réclamer une troisième voie et donc le démantèlement du condominium Sovieto américain sur le système-Monde . Le mouvement hippie de protestation contre le modèle capitaliste américain aux Etats-Unis atteignit son apogée avec le festival et le rassemblement de Woodstock . [...]
[...] Le penchant transnationaliste qu'a pris de plus en plus notre monde a pu affecter négativement en puissance et autorité, l'Etat. Si dès lors, les unités centrales les plus puissantes, pour toutes ces raisons perdent de leur prépondérance, sur le système-Monde , il s'agit par la même occasion de l'avènement d'une anarchie globale moins contrôlée, et donc plus incertaine et instable. La fin d'un système stabilisé par la puissance prépondérante américaine ; des acteurs égoïstes attachés à leur bien matériel dont l'Etat sans cesse cherchera à faire fructifier (effet indirect de la décolonisation, de l'avènement démocratique, et de la croissance économique mondiale de l'après-guerre) ; des marges de rentabilité économique qui se réduisent ; l'affaiblissement du poids des Etats sur la scène internationale : Voilà donc les 4 conséquences principales indirectes de la fin de la Guerre Froide qui plongent notre monde dans une instabilité que l'on pourrait prévoir longue et sanglante avant l'avènement d'une prochaine nouvelle puissance hégémonique qui viendra à nouveau stabiliser le système. [...]
[...] Décrivant de façon ordonnée le chaos présent des relations internationales, nous reconnaissons bien au regard de l'actualité, des thèmes tels que les tensions communautaires, l'absence d'une réelle unité centrale capable de stabiliser les conflits périphériques Avant l'avènement d'une prochaine puissance hégémonique qui pourra stabiliser et soutenir la croissance mondiale, nous sommes alors face à ces séries plausibles d'événements auxquelles nous serons amenés à nous confronter. Le tableau n'est pas aussi noir que nous le peindrait Wallerstein, cependant cela ne prête guère à l´optimisme. [...]
[...] Tout simplement pour l'auteur, la mort du capitalisme. Toutes les politiques de développement national soutenues par les deux grands de la Guerre Froide se sont en effet forcées à l'accumulation de richesse de plus en plus importante, sans trop se préoccuper des questions de hiérarchie et d'égalité entre les citoyens. L'URSS, qui de par sa doctrine révolutionnaire plaçait l'égalité comme fondement de sa doctrine, participait amplement à cette logique capitaliste d'accumulation des richesses dans le sens où elle n'avait pas le choix pour préserver l'intégrité de sa sphère d'influence vis à vis des Etats-Unis. [...]
[...] Ils ne se disputaient dès lors que sur les moyens de parvenir à ces objectifs. De cette thèse, on comprend dès lors que les Etats-Unis ont bien pu se contenter de la présence importante Soviétique sur l'échiquier mondial, plus comme d'un partenaire d'action voire d'un fidèle lieutenant que d'un ennemi sanguinaire à abattre au nom de la sécurité nationale. Dès lors, si on peut en justifier que la Guerre Froide est la période qui correspond dans la thèse des cycles de Kondratiev, à l'ère de dominance Américaine, c'est non seulement car les Américains ont possédé la puissance et les moyens adéquats, mais aussi car ils ont pu bénéficier d'un consensus global autour de son idéologie, y compris de la part des Soviétiques qui ont pu leur servir de bras droit pendant toute la Guerre Froide . [...]
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