Le texte que nous étudions est une étude de l'agressivité chez l'être humain, par le biais de son pendant chez les animaux. A-travers cette étude sir John Keegan démontre que le comportement agressif, ne peut pas s'apparenter qu'à un unique facteur scientifique mais qu'il nous faut aussi le replacer dans le contexte environnemental. L'auteur, né en 1934, professeur d'Histoire militaire à Princeton et membre de l'académie royale de Sandhurst pendant 26 ans a publié l'ouvrage qui nous intéresse en 1996. Reconnu comme une sommité dans le domaine d'étude de la guerre, il publie une somme importante d'ouvrages sur le sujet (13) balayant toute les guerres dans l'Histoire, dont les plus connus restent « Histoire de la Guerre » et « Anatomie de la Bataille » . Si John Keegan se démarque des autres polémologues, c'est par sa méthode d'étude du sujet. En effet, au lieu de se cantonner à une étude stratégique ou même matérielle des guerres, il opte pour une étude de la dimension humaine des guerres. Il s'attache ainsi aux acteurs individuels de la guerre, en étudiant les diverses tactiques de guerre. Il s'appuie sur une étude des dirigeants, sans omettre la psychologie des combattants, acteurs au centre de la bataille. Ici, et même si Keegan le regrette , il n'est pas vraiment question de guerre à proprement parler, mais plutôt du comportement agressif, de son origine et de ses conséquences.
Le sujet est traité dans l'extrait selon deux angles d'approche, le premier étant celui de l'expérimentation scientifique, et le second étant celui de la théorie. Keegan s'appui sur divers expérience menées sur des rats, des grands singes et des humains pour comprendre le fonctionnement du système limbique cervical, siège de l'agressivité, et le contrôle exercé par les parties supérieures du cerveau. C'est en partant des constats faits sur les animaux et des théories sur l'agressivité de l'Homme, qu'il en arrive à nous démontrer que l'agressivité n'est qu'un caractère biologique variable de l'être humain. Il s'appuie sur la thèse de la « sélection naturelle » de Darwin, pour nuancer les théories émises par les penseurs et insister sur une dotation génétique du facteur agressif. Nous verrons ainsi comment l'auteur se place par rapport aux théories développées.
Après avoir lu l'extrait, la problématique qui nous apparaît est la suivante : « D'où vient l'agressivité ? ». Notre plan suivra donc en deux axes principaux, dont le premier se penchera sur le contrôle biologique de l'agressivité. Le second, quant à lui, se rapportera à la thèse de l'homme agressif par nature. Nous détacherons ainsi successivement plusieurs points forts de l'extrait, les expériences sur le contrôle de l'agressivité ( A ), le rapport homme/femme dans la hiérarchie militaire ( B ), la transmission par les gènes ( A' ) et l'impossibilité de comprendre totalement le processus de l'agressivité ( B' ).
[...] Celui-ci est formé de trois groupes de cellules nerveuses distinctes, l'hypothalamus, le septum et l'amygdale. Diverses expériences ont montré que des détériorations ou des simulations électriques engendraient une modification du comportement des sujets au niveau de leur agressivité. Chez les rats mâles, la lésion d'une partie de l'hypothalamus réduit l'agressivité et abolit les fonctions sexuelles, alors qu'une stimulation électrique augmente l'agressivité. On remarque ici que la fonction d'agressivité est liée à la fonction sexuelle. Cela est appuyé par l'expérience sur les primates, qui prouve le rôle décisif des hormones, produites par les organes génitaux mâles, dans l'agressivité. [...]
[...] ( Gaston Bouthoul, Traité de polémologie Payot Paris ( Lorenz Konrad, «L'Agression : histoire naturelle du mal Nouvelle Bibliothèque scientifique, Flammarion, Paris 1969. ( Sillage Morvan et Buchet, édition Delcourt. ( Grand Bouleversement”, Francis Fukuyama ( Guilaine Jean et Zammit Jean, Le sentier de la guerre, Visages de la violence préhistorique éditions Seuil : l'invention du char. ( L'Archémythe des amazones de Bertrand Alain. ( Méta moteur de recherches Parus respectivement en 1996 et 1993. Fin de l'extrait : En fin de compte, la science est incapable d'expliquer pourquoi certains groupes d'individus décident d'en combattre d'autres. [...]
[...] C'est le même principe pour les armes de guerre, qui doivent évoluer sinon l'armée obsolète perd la guerre et ses conquêtes[20]comme ce fut le cas pour l'armée assyrienne vers –1000 avant J.C. Nous venons de voir comment l'agressivité était naturellement plus présente chez certains individus du fait de la génétique. Nous allons maintenant voir quelles sont les limites auxquelles la génétique se confronte actuellement. B') L'agressivité humaine : une étude incomplète Nous avons dit plus haut que Darwin n'étant pas en position de démontrer sa théorie, et cela à cause du niveau trop faible des avancées scientifiques dans le domaine. [...]
[...] La femme est ainsi moins belliqueuse que son partenaire, du fait de sa structure biologique et de l'« instinct maternel En conclusion, il nous apparaît que la vision de la femme a bien changé en un demi-siècle, et qu'on en serait presque à se demander si elle n'a pas fini par développer les mêmes caractéristiques hormonales que l'homme. La guerre est-elle donc plus puissante que la nature humaine ? Si c'est effectivement le cas, alors comment l'empêcher ? Pourra-t-on un jour modifier la nature humaine afin de le rendre moins agressif ? [...]
[...] A la fin de l'extrait John Keegan écrit : Pour obtenir une explication à ce phénomène et trouver où se situent les racines de la guerre, nous devons nous tourner ailleurs, vers la psychologie, l'ethnologie et l'anthropologie Pourquoi donc ? Il explique un peu plus haut que des expériences génétiques en laboratoires ont prouvé qu'il était possible d'annihiler toute agressivité chez des sujets placés dans un environnement vide de menace. En effet, les animaux comme les humains répondent à la menace par l'agressivité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture