Jacques Marseille entreprend de batailler fermement contre les idées reçues et superficielles en s'attachant davantage aux faits, chiffres et au long terme pour dresser le tableau des trente dernières années, communément appelées la crise. Refusant l'idée d'une pseudo-stagnation, voire dégradation depuis les chocs pétroliers, ces trente dernières années, loin d'être catastrophiques, méritent, d'après lui, autant le qualificatif de 'glorieuses' que le méritent les trente années d'après-guerre. La morosité et le sentiment que la France va mal cachent une situation économique et sociale appréciable et loin d'être désespérée, comme beaucoup l'affirment. Car si la France se croit malade, en déclin ou en dérive, les faits démontrent le contraire. Elle a subi des transformations qui, aujourd'hui, lui accordent avec toute légitimité sa place de grande puissance. Ces « Trente Nouvelles Glorieuses » ne sont autres que le prolongement des transformations qui se sont engagées dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Mais ainsi pourquoi, malgré une prospérité qui n'a jamais été aussi grande, des aspirations toujours mieux satisfaites, des conditions de vie qui ne cessent de s'améliorer, les Français cultivent-ils ce sentiment de malaise, de morosité et de mécontentement ?
[...] Il a augmenté, tout comme le SMIC (en euros constants). Les besoins de base sont largement satisfaits, leur part baisse dans le budget des ménages ce qui ouvre les portes pour une autre consommation. Les inégalités entre les extrêmes se sont réduites. On est face à une France moins inégalitaire que celle des trente Glorieuses. Tous millionnaires . ou presque: le patrimoine des Français n'a pas cessé de s'accroître ces trente dernières années personnes sur 10 possèdent aujourd'hui un patrimoine financier). [...]
[...] Le nombre d'adhérents avoisine les deux millions d'actifs. Leur représentativité et légitimité sont de plus en plus constestées, alors qu'ils apparaissent incapables de mener des négociations sans s'attaquer immédiatement à ceux qui créent la richesse. Les institutions qui ont autrefois fait le prestige de la France apparaissent désormais davantage comme un fardeau. Parce qu'elles n'ont pas su suivre les métamorphoses de la société, elles sont restées hors du phénomène non réceptives aux changements qu'elles repoussent, ces institutions vétustes ne sont plus aptes à soutenir la croissance. [...]
[...] Car si la France se croit malade, en déclin ou en dérive, les faits démontrent le contraire. Elle a subi des transformations qui, aujourd'hui, lui accordent avec toute légitimité sa place de grande puissance. Ces Trente Nouvelles Glorieuses ne sont autres que le prolongement des transformations qui se sont engagées dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais ainsi pourquoi, malgré une prospérité qui n'a jamais été aussi grande, des aspirations toujours mieux satisfaites, des conditions de vie qui ne cessent de s'améliorer, les Français cultivent-ils ce sentiment de malaise, de morosité et de mécontentement? [...]
[...] Les dépenses de fonctionnement et de personnel ne cessent d'augmenter. L'argent public est gaspillé, on en ignore les retombées et même où cet argent va. Des dysfonctionnements qui expliquent à eux seuls l'étendue des déficits. Une France qui bafouille, éducativement incorrecte: les dépenses augmentent, mais n'ont que des résultats médiocres. Une grande partie des jeunes sortent du système éducatif sans qualification, les clivages entre classes sociales se creusent face à une école conçue pour une élite. De plus, la France manque cruellement de moyens pour l'effort de recherche. [...]
[...] La volonté d'entreprendre y est aussi très développée (le taux de continuité est égal aux taux dans les pays développés). Une France qui s'ouvre antimondialiste dans ses tripes et ses réflexes immédiats l'économie française est parmi les plus mondialisées. En effet des 26 premières sociétés du CAC 40 réalisent 2/3 de leur chiffre d'affaires à l'étranger. La France est le deuxième exportateur mondial de services Les trois piteuses: le fardeau de la prospérité de la France en trois causes La France qui prend du ventre ou l'impuissance politique: l'Etat est bureaucratisé et le conservatisme fortement ancré. [...]
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