Politique étrangère de Gaulle, certaine idée de la France, Mac Millan, guerre froide, grandeur.
Maurice Vaïsse est un historien français des relations internationales né en 1942. Dans sa catégorie on le considère comme l'un des principaux spécialistes français des questions de politique étrangère de la France. Il enseigne l'histoire des relations internationales à Sciences Po Paris et préside depuis 2007 le conseil scientifique pour la recherche historique au Ministère de la Défense. L'auteur est aussi le président du conseil scientifique de la fondation Charles-de-Gaulle de 1995 à 2001.Il a été fait chevalier de la légion d'honneur en 1994, et est membre du conseil Franco-britannique.
L'ouvrage constitue la première étude globale sur la politique étrangère du président de Gaulle de 1958 à 1969 et porte sur tous ses aspects: aussi bien sur les conceptions géopolitiques du Général que sur ses méthodes et sur les hommes qui mirent sa politique en œuvre. Maurice Vaïsse s'appuie sur le dépouillement d'archives inédites, sur des centaines d'ouvrages et des dizaines d'interviews d'acteurs et de témoins.
[...] La France se lance dans la société de consommation et entreprend de recouvrir sa souveraineté nationale. Animé par un révisionnisme global le président de Gaulle allait en contresens du mouvement international, de par sa politique de développement nucléaire, son anti-hégémonisme, et le développement d'une Europe européenne contre les superpuissances. En effet, de Gaulle voulait briser le système des blocs afin de parvenir à un monde multipolaire permettant à la France de manifester sa grandeur. Résumé du chapitre 3 : Le choix européen de la France De Gaulle a souhaité la construction d'une Europe politique capable de faire face aux deux supergrands de la guerre froide, et d'y assurer une prééminence française. [...]
[...] Il suggéra donc de communiquer des secrets nucléaires à la France car il comprit l'intérêt de De Gaulle pour cette arme. Mais la crise de Cuba mit au premier plan les problèmes des relations entre les Etats-Unis et l'Europe en matière de défense. Cela réduisit donc à néant le projet franco-britannique dans le domaine des missiles. De son côté, le président français critiquait le fonctionnement de l'OTAN et en appelait à la défense européenne afin de réaliser une Europe unie qui ne se confonde pas avec la Grande-Bretagne. [...]
[...] La France envisageait pour l'Europe une politique commune de défense excluant la Grande-Bretagne, car la France jalousait les rapports que Londres entretenait avec Washington à propos des secrets militaires. Ce projet était considéré comme un grand pas en arrière par les partenaires de la France et fût rejeté par les belges et les hollandais qui refusaient de se rallier à une position qui exclut la Grande-Bretagne, car la présence de celle-ci leur paraissait indispensable pour contrebalancer le poids de la France, l'Italie et l'Allemagne. [...]
[...] La France des Trente Glorieuses entre dans la société de consommation de masse et dans une longue période de décolonisation. L'étroite coopération que la République avait établie avec les alliés et les Etats-Unis, est remise en question avec la grave crise diplomatique de Suez en 1956, et depuis les déclarations de Kennedy qui affirme en 1957, que l'indépendance de l'Algérie est inévitable. De Gaulle a le goût amer de la guerre et de la mauvaise volonté des Anglo- américains à son égard, comme lorsqu'il s'agit de reconnaître le gouvernement italien en 1944, avant le GPRF, ou lorsque Roosevelt invite de Gaulle à Alger, dans son propre pays, c'est un scandale. [...]
[...] Il était empli d'une émotion qui lui venait du fond de l'Histoire, Les temps ont évolué et les empires disparaissent. On peut le regretter, on peut même en concevoir de la peine, mais on n'y peut rien illustre bien l'amour de De Gaulle pour la France, que l'on retrouve dans son tome 1 des Mémoires de Guerre d'ailleurs. Le roi de France est empereur en son royaume L'indépendance nationale était la condition suprême pour exister sur la scène internationale, la politique extérieure gaullienne tendait donc à refuser toute subordination. [...]
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