Les grandes batailles de l'énergie Petit traité d'une économie violente Jean marie chevalier
Électricité, gaz naturel, pétrole, énergie nucléaire : les grandes batailles mondiales sont engagées
depuis des années déjà, pour l'accès aux sources, la maîtrise des marchés, le contrôle des réseaux.
On ne compte plus les ouvrages sur la géopolitique et le pétrole, l'écologie et le nucléaire, le
réchauffement du climat et les gaz à effet de serre. Cet ouvrage fait autre chose.
Il tisse l'intrication des données technologiques, capitalistiques, politiques, écologiques afin que le lecteur
découvre ce que seront les grandes batailles à venir et leurs enjeux.
Pour ce faire, ce petit traité restitue à leur exacte dimension les paradoxes d'une économie violente qui
fonctionne à rebours des lois classiques du capitalisme - avec ses propres outils de régulation,
l'organisation spécifique de ses marchés, ses modèles économiques très particuliers.
[...] Enfin l'Iran, qui contient 15% des réserves de l'O.P.E.P., voue une grande partie de sa production à l'exportation. Son économie, tournée exclusivement vers le pétrole et ne disposant pas de ressources occidentales suite au boycott américain, a du mal à se montrer performante. Nous voyons donc que les pays du Moyen-Orient ont longtemps cru que le seul pétrole pouvait être source de richesse. Or, il s'avère que les cours étant très volatils et le chômage grandissant rapidement dans ces pays, la situation pourrait vite basculer en raison du risque terroriste. [...]
[...] Malgré ces nouveaux marchés, la tension sur le marché pétrolier n'a pas baissé. En effet, suite au premier choc pétrolier et afin de limiter les risques, les sociétés de courtages en bourse créèrent un marché physique du pétrole17 plus un marché financier18. Le pétrole devint donc un produit spéculatif tenant compte à la fois de l'économie, de l'offre et de la demande mais aussi des températures et des anticipations du marché. Ainsi, il existe aujourd'hui 4 types de stocks de pétrole : de précaution par les états, industriel afin d'assurer la continuité dans la production, spéculatif en stockant le pétrole à différentes étapes de la chaîne et enfin les stocks chez le client final. [...]
[...] Cette manne est aux deux tiers récupérée par les états sous forme de taxes, cependant une part infime est détournée et sert à des manœuvres frauduleuses. Ce montant n'est pas précisément connu mais vu les sommes colossales en jeu, il représenterait un volume relativement élevé. La dépendance à l'or noir est le fait de plusieurs variables, en fonction du statut du pays (importateur ou exportateur), des volumes, du prix du baril de Brent11 ainsi que du cours du dollar. Le statut est particulièrement intéressant. [...]
[...] Ceux-ci ont tenté de ramener au plus bas leurs achats de pétrole suite au choc de 197312. Pour ce faire, ils se sont à la fois diversifiés, pour faire jouer à plein la concurrence entre pays mais aussi entre énergies, et ont constitué des réserves, leur permettant d'avoir un stock de sécurité en cas de flambée des prix. Les pays en voie de développement sont à considérer avec attention car leur croissance, ayant Le second choc aura lieu entre 1979 et 1981 et sera à la source d'une forte récession de l'économie mondiale Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole fondée en 1960 et qui regroupe 11 pays aujourd'hui Estimés à 500 milliards d'euros milliards d'euros en Représentant 159 litres de pétrole brut et coté à Londres Représentant en moyenne du PIB à l'époque, les importations de pétrole représentent aujourd'hui une moyenne de 1%. [...]
[...] En effet, l'or noir produisant beaucoup de richesse mais peu d'emploi se doit d'être exporté. A défaut, il risque en restant dans le pays de surévaluer la monnaie nationale, ce qui pénalise les entreprises locales pour l'exportation. Le 11 septembre a incité les pays importateurs à diversifier leurs approvisionnements auprès de plusieurs pays. Ceux-ci, bénéficiant de revenus nouveaux, risquent de voir comme nous l'avons signalé précédemment, des fonds détournés de leurs fonctions premières. De fait, les sommes colossales brassées par cette économie servent parfois à acheter des armes aidant à contrôler les zones pétrolières. [...]
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