L'article étudié est une publication de Glenn H. Snyder de mars 1971 dans la revue International Studies Quaterly. Chercheur au centre d'Etudes Internationales de Princetown, l'auteur inscrit sa réflexion dans le courant réaliste. Il propose dans « Prisoner's dilemma and Chicken Models in International Politics » de clarifier l'apport de la théorie des jeux dans les relations internationales à travers ces deux modèles. En effet, aucune réelle étude comparative de ces deux modèles n'ayant été produite, son projet consiste à les dissocier précisant leurs différences aussi bien dans leur logique d'ensemble que dans leurs implications sociales.
La question posée lors de cette étude est alors de savoir si malgré la pertinence mathématique de ces modèles, il est possible de les adapter au champ des relations internationales et notamment à l'analyse décisionnelle. Nous verrons donc dans une première partie les caractéristiques d'une part du dilemme du prisonnier notamment dans son application aux Relations Internationales à travers trois théories (le dilemme de sécurité, le modèle de l'image miroir et la théorie de la dissuasion) puis d'autre part, celles du modèle de la poule mouillée. Nous approcherons dans une seconde partie certaines limites pouvant être opposées à ces modèles.
[...] Snyder, Prisoner's Dilemma and Chicken Models in International Politics, International Studies Quaterly Introduction L'article étudié est une publication de Glenn H. Snyder de mars 1971 dans la revue International Studies Quaterly. Chercheur au centre d'Etudes Internationales de Princetown, l'auteur inscrit sa réflexion dans le courant réaliste. Il propose dans Prisoner's dilemma and Chicken Models in International Politics de clarifier l'apport de la théorie des jeux dans les relations internationales à travers ces deux modèles. En effet, aucune réelle étude comparative de ces deux modèles n'ayant été produite, son projet ne consiste à les dissocier précisant leurs différences aussi bien dans leur logique d'ensemble que dans leurs implications sociales. [...]
[...] La non-coopération aboutit elle sur des pertes plus lourdes que celle infligées dans le dilemme du prisonnier, car les coûts de la collision sont supérieurs à ceux de la coercition. A la différence du dilemme du prisonnier, la structure du jeu ne pousse plus au conflit, au contraire, un acteur rationnel choisira toujours la coopération même exploitée de façon unilatérale. Snyder admet que le modèle de la poule mouillée est incomplet pour étudier les crises internationales et se propose de le compléter en introduisant deux notions. [...]
[...] Comme l'illustre la figure présentée ci-dessous, la caractéristique centrale de ce jeu est telle que même si les deux parties peuvent jouir d'un bénéfice mutuel en coopérant, la logique de la situation les force à entrer en conflit La structure même du jeu est donc responsable de la confrontation qui tend à en résulter. En effet, considérant les acteurs comme rationnels et focalisés uniquement sur leur propre intérêt, on peut conclure que stratégie 2 domine la stratégie 1. Deux principales raisons sont à l'origine de ce résultat : la première, offensive, pousse à trahir l'adversaire (disposé à jouer la stratégie en tentant de maximiser le profit qui passe alors de 5 à 10 unités. [...]
[...] En effet, le dilemme du prisonnier postule que les Etats sont exclusivement intéressés par leurs propres intérêts qui sont, du fait de l'absence d'autorité supranationale, uniquement déterminés par les rapports de forces avec les autres acteurs. Ainsi dans cette approche, les relations d'interdépendance entre les Etats sont occultées (cf. Joseph Nye et Robert Kehoane). Or même si ces relations réciproques ne peuvent être à elles seules responsables de la coopération, elles influent sur celle-ci en augmentant les intérêts communs à la coopération. [...]
[...] Dans ce cas, les intentions de l'ennemi sont injustement rendues égales à ses capacités. La résultante de ce processus en forme de spirale est la même que constatée dans le dilemme de sécurité, soit une augmentation de l'insécurité collective. Le modèle de la dissuasion deterrence trouve lui aussi ses sources dans le dilemme du prisonnier. Cependant, il diffère des deux premiers modèles présentés dans le sens où il envisage un ennemi ayant des visées expansionnistes, développant ainsi un comportement agressif. [...]
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