La Gauche en France de 1789 à nos jours - Jean Defrasne (1972)

Thèmes abordés

La Gauche en France de 1789 à nos jours, Jean Defrasne, 1972, libéralisme, XVIIIe siècle, Ancien Régime, mutation sociologique, société, Napoléon, Révolution française, gauche, droite, 1789, France, parti politique, liberté, monarchie de Juillet, gauche libérale, gauche radicale, gauche socialiste, IIe Internationale, Charles de Gaulle, François Mitterrand, gouvernement, vote, unité, résistance, révolution, Internationale, démocratie

Résumé du document

L'Ancien Régime fut ébranlé au XVIIIe siècle par des mutations sociologiques, avec une bourgeoisie progressant qui voulait qu'une "nouvelle distribution de la richesse entraîne une nouvelle distribution du pouvoir" (Barnave). C'est lors de la convocation des États généraux et jusqu'en 1792 que les gauches, d'abord unis en un bloc, se divisent en trois forces. Elles vinrent à disparaitre avant la Restauration, à moitié ralliée à Napoléon pour son respect des buts révolutionnaires, son autorité et le maintien de certains principes de 1789.

Extraits

[...] Au congrès de Saint-Ouen 1976, il se détache de Moscou et renonce à la doctrine de la dictature du prolétariat. La gauche de la révolte est dispersée en trois tendances : anarchistes, maoïstes et trotskistes (Lutte Ouvrière). Après une décennie d'efforts d'unités ratés, elle est enfin réalisée par l'élection présidentielle de 1981. Face à la crise économique, il entreprend cependant le "tournant de la rigueur", soit le début de la financiarisation de l'économie qui nous ravage aujourd'hui. Cohabitation en 1986. Deuxième victoire présidentielle pour Mitterrand en 1988. Situation en 1988 : Le gauchisme a perdu ses illusions. [...]

[...] L'arrivée au pouvoir de Waldeck-Rousseau met en place un gouvernement radical consacré d'abord à domestiquer l'église (ministère de Combes) achevé par le régime de séparation en 1905. Le Parti Radical, structuré en 1901, regroupe des profils assez divers [radicaux, et radicaux-sociaux], mais qui s'entendent pour être les Dantons du XXe siècle. La foi dans la raison et le progrès, l'attachement aux "grands ancêtres" de 1789 et 1792, le rôle de l'éducation et du civisme, la défense des petits, des Français moyens contre les gros, le souci de concilier ordre et liberté. - p.70 Ils tiennent le pouvoir de 1905 à 1914. [...]

[...] Le plébiscite de 1852 inaugure le IIe empire. La gauche est écrasée et comme éradiquée. Sous l'Empire, la gauche est d'abord inoffensive et efficacement réprimée, mais c'est fragile. C'est à cette époque que la gauche identifie son ennemi le plus mortel avec l'Église et que l'anticléricalisme devient vraiment essentiel à la République, cf. Proudhon, De la justice dans la Révolution et dans l'Église 1858. À partir de 1860, la dynamique revient en faveur de la gauche. Napoléon III desserre un peu la vis contre les parlementaires, et allègue un peu la condition des ouvriers. [...]

[...] À partir de 1880, l'amnistie aux condamnés de la Commune et la loi syndicale (1884) permettent aux socialistes de reparaître. Il est divisé aussi. Parti ouvrier, Jules Guesde et Paul Lafargue (gendre de Marx), fondé en 1879. Diffusent le marxisme, et considèrent que la prise de contrôle des moyens de production est le principal but à atteindre. Fédération des travailleurs socialistes, schisme du parti ouvrier par Brousse en 1882. Ils sont des possibilistes, c'est-à-dire qu'ils s'intéressent à ce qui est possible au niveau municipal. Comité révolutionnaire central, par des blanquistes. [...]

[...] Les bolcheviques en Russie exercent leur attrait. Après la fondation de la IIIe Internationale, trois tendances différentes se présentent chez les socialistes : Comité de résistance socialiste, autour de Blum qui veut rester démocratique, dans la lignée de Jaurès. Reconstructeurs qui veulent reconstruire la IIe Internationale, et sont ouverts à la négociation avec les bolcheviques. Les partisans de la IIIe Internationale. Ils en viennent à la confrontation au cours du congrès de Tours en 1920. Les communistes sont exclus de la SFIO. [...]