Charles Tilly (1929-2008) est un sociologue, historien, philosophe et politiste américain qui s'est notamment intéressé à la France et à la Grande-Bretagne durant sa carrière. Il s'est avant tout intéressé aux relations entre la politique, l'économie et la société. Il a écrit 51 ouvrages et 600 articles académiques, mais son ouvrage majeur est, bel et bien La France conteste de 1600 à nos jours, publié en même temps en France et aux États-Unis en 1986. Il est l'inventeur du concept de « répertoire de l'action collective », devenu incontournable dans les travaux portant sur les mobilisations et les mouvements sociaux.
[...] On s'interroge par exemple sur la raison d'un changement du répertoire d'action, donc des méthodes de contestation, en plein milieu du XIXème siècle, dans la mesure où les revendications s'inscrivent selon Tilly dans un cadre prédéfini. On peut dès lors se demander si un soudain bouleversement de la société, qui serait à l'origine de l'apparition d'un nouveau répertoire, est possible ; car cela semble nécessiter un certain temps d'adaptation. Il semble qu'on ne puisse pas parler d'une coupure nette entre les deux modèles : il existerait en effet une certaine continuité entre les mouvements sociaux anciens et actuels, qui se succèderaient de manière progressive. [...]
[...] Mobilisation et action collectives Charles TILLY, La France conteste de 1600 à nos jours, Paris, Fayard p. 541-547 ( Charles Tilly (1929-2008) est un sociologue, historien, philosophe et politiste américain qui s'est notamment intéressé à la France et à la Grande-Bretagne durant sa carrière. Il s'est avant tout intéressé aux relations entre la politique, l'économie et la société. Il a écrit 51 ouvrages et 600 articles académiques, mais son ouvrage majeur est, bel et bien La France conteste de 1600 à nos jours, publié en même temps en France et aux États-Unis en 1986. [...]
[...] Au XVII° siècle, l'action s'inscrit dans un cadre communal Elle est menée par des acteurs locaux et se fonde sur le patronage Ces actions ont une logique commune et un ordre intérieur Elles défendent un intérêt général, mais n'ont vocation ni à avoir une portée nationale, ni à s'inscrire de façon permanente. Elle vise avant tout à contester un problème temporaire. À partir des années 1850, on constate un changement de répertoire. Celui-ci possède une vocation plus nationale même s'il peut servir sur le plan local. Les actions sont autonomes : ses acteurs s'expriment directement par des grèves ou des manifestations organisées, dans le but de défendre les intérêts spécifiques d'une association. [...]
[...] Tout d'abord, il nous explique ce qu'est un répertoire d'action collective. C'est l'ensemble des moyens d'agir en commun sur la base d'intérêts partagés Cela permet à tous les individus de connaître les règles de l'action collective et de les adapter en fonction de l'objectif à atteindre. C'est le répertoire qui est en usage au moment de l'action qui dicte comment celle-ci doit s'effectuer. En matière d'action collective, les individus n'ont généralement pas tendance à innover. Ils se contentent de reproduire ce qu'ils connaissent, ce qu'ils ont déjà observé, ce qui a déjà été utilisé avant eux, en y apportant parfois quelques modifications. [...]
[...] L'objectif est de combiner différentes revendications pour atteindre les autorités de façon plus convaincante. L'auteur termine son argumentation sur le changement de répertoire, en prenant l'exemple des grèves, qui s'effectuaient auparavant par corporations pressions sur les autorités et les employeurs locaux et qui désormais se font par entreprise l'action vise un seul employeur et donne aux employés la possibilité d'adresser un message au gouvernement comme à l'ensemble de leurs concitoyens ( Critiques : La première critique que l'on peut formuler est que, pour Tilly, la mobilisation ne peut provenir que de l'appel d'un centre, à la mobilisation des ressources nécessaires à l'action collective. [...]
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