Thomas Carothers est le vice-président des études au Carnegie Endowment for International Peace.
Il est le fondateur et directeur de la « Démocratie et État de Droit », qui est un programme qui analyse l'état de la démocratie dans le monde ainsi que les efforts déployés par les États-Unis pour promouvoir la démocratie.
En outre, il possède une vaste expérience en matière des droits de l'homme, du droit international, de l'aide étrangère, de la primauté du droit et du développement de la société civile.
Il est l'auteur ou l'éditeur de huit livres acclamés par la critique sur la promotion de la démocratie ainsi que de nombreux articles dans des revues et des journaux de premier plan.
[...] Mais la cause de leur problème. D'où un manque de légitimité, qui peut expliquer la situation de blocage où se trouvent les pays de la zone grise dans leur phase de transition. Thomas Carothers rappelle aussi que dans le cas où il n'y a pas d'alternance pendant une longue période, on voit apparaître un véritable système de corruption et ce que l'auteur appelle un capitalisme de copinage. Les institutions de l'Etat à presque tous les niveaux sont touchés par la corruption, les simples citoyens ne peuvent en bénéficier que grâce aux pots de vin. [...]
[...] Et notamment dans celle de la consolidation. Chaque pays suit une évolution propre pour Carothers, mais la majorité a les attributs d'une vie politique démocratique, comme un espace politique pour l'opposition, des élections régulières et une constitution démocratique. Toutefois, ils ont aussi de sérieux déficits démocratiques comme une faible représentation des intérêts des citoyens, une faible participation à la vie politique, le manque de légitimité des élus, notamment à cause des abus de ceux-ci. La zone grise est divisée en différente sous-catégorie allant d'une dictature pur et simple à des démocraties bien ancrées. [...]
[...] Le pluralisme irresponsable trouve beaucoup de variantes selon les pays. Par exemple, des partis politiques s'oppose systématiquement au parti au pouvoir quelque soit les décisions afin de l'empêché d'accomplir quoique se soit. C'est notamment le cas du Bangladesh. D'autres enfin sont des systèmes politiques avec des partis profondément séparés mais qui opèrent avec l'aide d'important réseau de favoritisme et ne semblent pas vouloir se transformer, c'est ce que l'on voit en Argentine ou au Népal. Néanmoins dans ces variantes les élites partagent toujours des valeurs et des attributs communs et ils sont aussi profondément coupés du reste des citoyens. [...]
[...] Autant de propositions que dément, selon T. Carothers, la vague de démocratisation des années 80-90. Car il existe une zone intermédiaire a grey zone : de nombreux Etats, inclus dans la troisième vague, ne peuvent être qualifiés ni de régimes autoritaires, ni de démocraties. Le paradigme transitologique déforme l'expérience ; il jette un voile sur la singularité des histoires et sur les conditions de la démocratie. Autrement dit, il dessert la promotion de la démocratie plus qu'il ne la sert. [...]
[...] Les théories de transition prônées dans travaux de Rustow étaient trop portées sur l'élite et aucune importance n'a été accordée aux conditions historico-structurelles. Durant les années 1990, un certain nombre de chercheurs a commencé à contester la théorie du «sans conditions préalables», avec des analyses du rôle que la richesse économique, héritage institutionnel, la classe sociale, et d'autres facteurs structurels jouent dans les transitions démocratiques tentées. Cinquièmement, le paradigme de la transition repose sur l'hypothèse que les transitions démocratiques qui forment la troisième vague sont en cours de construction sur le modèle d'états cohérents et fonctionnels. [...]
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