L'ouvrage se compose de 62 chapitres très courts (entre 1 et 2 pages). Il s'agit d'une critique acerbe du christianisme. Au fil des pages, on peut distinguer trois thèmes principaux que Nietzsche développe : la figure du prêtre, des rappels historiques et comparatifs concernant les religions et enfin sa propre conception de la vie et de l'organisation de la société.
[...] Dieu a été créé conforme aux besoins de la société : on ne connaît que trop bien le peu de scrupules qu'ont tous les sectaires à se servir de leur maître pour arranger leur propre apologie De même, les théologiens ont développé le dogme de l'immaculée conception, ce qui, de fait, a maculé la conception Selon Nietzsche, la notion de rédempteur, à l'origine du christianisme, est une absurdité car elle n'est le résultat que de la nécessité de vulgariser et de barbariser le symbolisme originel, la foi devenant aussi basse que les besoins qu'elle devait satisfaire. De même, l'Église s'est construite sur la haine de la hauteur d'âme. Ainsi, il ne reste rien de la notion de vérité dans le christianisme, tout prêtre ment car il sait qu'il n'y a plus de Dieu ni de rédempteur. Cette religion est donc fondée sur des erreurs et la fécondité à en créer. Les conceptions de l'Église sont des falsifications. [...]
[...] Il s'agit d'une critique acerbe du christianisme. Au fil des pages, on peut distinguer trois thèmes principaux que Nietzsche développe : la figure du prêtre, des rappels historiques et comparatifs concernant les religions et enfin sa propre conception de la vie et de l'organisation de la société. D'une certaine manière, les 7 premiers chapitres constituent une introduction à son analyse. Il y définit un type idéal d'homme supérieur attaché à la puissance et à son élévation perpétuelle. Or il constate que ce type est craint, qu'il suscite la méfiance, ce qui explique que la société ait valorisé un type opposé : celui de l'homme-animal c'est-à- dire le chrétien. [...]
[...] En effet, selon Nietzsche, le christianisme est la valorisation de tout ce qui est bas, dépravé, décadent, sans volonté propre. C'est la religion de la compassion, de la négation de la vie par une rhétorique du néant au-delà Dieu vraie vie Ce qui conduit l'auteur à cette sentence terrible : Périssent les faibles et les ratés ! Premier principe de notre philanthropie. Et il faut même les y aider. Selon Nietzsche, ce sont le prêtre et les théologiens qui sont responsables de cette déviance des individus en pervertissant la réalité. [...]
[...] La religion enseigne la mécompréhension du corps. Seul un corps appauvri, ruiné pourrait prétendre à la sainteté. Or peut-on concevoir une âme parfaite dans un corps cadavérique ? La foi doit donc être considérée comme une forme de maladie ; croire c'est refuser de savoir ce qui est vrai. Le théologien est un menteur, le contraire d'un philologue qui, lui, cherche à bien déchiffrer les faits. Les convictions sont des prisons : pour être fort, il faut être libre de toute conviction Le besoin de foi est propre à la faiblesse : c'est une abdication, une auto- aliénation. [...]
[...] Tout ce qui est piteux a pris le dessus, non par manque d'intelligence mais par manque d'instinct respectable. De plus, les allemands ont frustré l'Europe de la Renaissance. Elle amenait l'inversion des valeurs chrétiennes et aurait donc pu conduire à l'abolition du christianisme. Mais Luther se révolta et restaura l'Église en l'attaquant. Les allemands ont donc sur la conscience tout ce dont l'Europe est malade, le protestantisme étant l'espèce la plus malpropre de christianisme ( la moins facile à réfuter Ainsi, le christianisme est la pire des corruptions car toute valeur y est une non-valeur. [...]
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