Edmund Burke était un homme politique et philosophe irlandais du XVIIIe siècle. Il fut longtemps député à la Chambre des Communes britannique, en tant que membre du parti whig. Il est resté célèbre pour le soutien qu'il a apporté aux colonies d'Amérique du Nord lors de leur conflit avec le roi Georges III, ainsi que pour sa ferme opposition à la Révolution française, exprimée dans ses Reflections on the Revolution in France, qui fit de lui l'un des chefs de file de la faction conservatrice au sein du parti whig. Edmund Burke est également l'auteur d'ouvrages de philosophie portant sur l'esthétique, et le fondateur de la revue politique Annual Register. Il est souvent considéré comme le père du conservatisme anglo-américain.
En 1789, peu après la prise de la Bastille, un jeune noble français, Charles-Jean-François Depont (qui avait connu Burke lors d'un voyage en Grande-Bretagne), avait demandé à Burke quelles étaient ses impressions sur les bouleversements politiques que connaissait la France. Burke lui répondit par deux lettres successives ; la deuxième, beaucoup plus longue que la précédente, fut publiée quelques mois plus tard sous le titre de Reflections on the Revolution in France qui fut publié pour la première fois le 1er Novembre 1790.
Nous allons étudier un extrait de cette œuvre qui nous présente une critique des « Droits de l'Homme » de la part de l'auteur, une critique à double sens qui nous amène à nous demander :
Pourquoi peut-on dire que la critique d'Edmund Burke peut être perçue comme très ambiguë ?
Nous allons voir dans un premier temps la critique des « Droits de l'homme » que fait Edmund Burke et ensuite nous verrons comment malgré tout pour ce dernier, les « Droits de l'homme » défendent quand même certaines grandes valeurs.
[...] Burke lui répondit par deux lettres successives ; la deuxième, beaucoup plus longue que la précédente, fut publiée quelques mois plus tard sous le titre de Reflections on the Revolution in France qui fut publié pour la première fois le 1er novembre 1790. Nous allons étudier un extrait de cette œuvre qui nous présente une critique des Droits de l'Homme de la part de l'auteur, une critique à double sens qui nous amène à nous demander : Pourquoi peut-on dire que la critique d'Edmund Burke peut être perçue comme très ambiguë ? [...]
[...] On peut conclure en reprenant une partie du texte étudié ou l'auteur reconnaît lui-même le caractère ambigu des Droits de l'homme : les droits de l'homme se situent dans une sorte de juste milieu les avantages qu'il lui procure et donc si ces derniers sont ambigus, comment leur critique pourrait-elle ne pas l'être ? Burke lui-même est une contradiction, il est à la fois, un défenseur du droit naturel classique et un représentant de la tradition libérale anglaise, un défenseur des libertés et un tenant de l'État autoritaire. On peut donc dire que le traditionalisme d'Edmund Burke consiste donc simplement à souhaiter que le monde moderne, qui est en lui-même bon, ne cède pas à l'illusion d'une rupture complète avec la tradition aristocratique et chrétienne dont il est issu. [...]
[...] Les Droits de l'Homme : défenseurs de certaines grandes valeurs a. Des droits vrais en théorie Lorsqu'on fait pénétrer ces droits métaphysiques dans la vie de tous les jours qu'il devient absurde d'en parler comme s'il leur restait quelque chose de leur simplicité primitive. l'auteur montre que les droits ne sont vrais qu'en théorie, car une fois appliqués, ces droits sont réfractés hors de la ligne droite c'est-à-dire que les passions et les intérêts humains sont trop imprévisibles, ce qui rend les droits établis inapplicables dans notre société. [...]
[...] Il envisage la politique d'un point de vue pragmatique, et méprise l'idée de certains philosophes des Lumières, comme le marquis de Condorcet, selon laquelle la politique pourrait être réduite à un système rigoureux, semblable aux mathématiques, dans lequel on pourrait raisonner de manière déductive. Burke insiste sur le fait qu'une doctrine politique fondée sur des notions abstraites comme la liberté ou les droits de l'homme peut être facilement utilisée par ceux qui détiennent le pouvoir pour justifier des mesures tyranniques. [...]
[...] En voulant garantir les droits de l'homme les constituants raisonnent en effet comme si la situation des hommes dans leur condition naturelle était préférable à celle dont ils jouissent dans l'état civil : il est donc logique qu'ils soient conduits à recréer dans le corps politique les déchirements qui caractérisent en fait l'état de nature Inversement, si l'on veut réellement garantir les droits des hommes et, en tout premier lieu, si l'on veut garantir la sécurité, il faut d'abord créer un ordre politique qui, si libéral soit-il, ne peut exister qu'au prix d'une certaine limitation de la liberté naturelle : Le gouvernement des hommes n'est pas établi en vertu de droits naturels Dans ce sens, les contraintes font partie, au même titre que les libertés, des droits de l'homme Dans cette partie, Burke ne rend pas justice aux constituants, car leur intention bien sûr n'était pas d'éliminer toute contrainte, mais simplement de déterminer les limites dans lesquelles celle-ci peut légitimement s'exercer et, surtout, de confier à la collectivité politique autonome elle- même le pouvoir de poser par la loi les bornes qui séparent le permis du défendu. C'est justement cela qui est visé dans la critique de Burke, pour lui, il est vain de prétendre fixer des limites permanentes au pouvoir de contrainte de la société, qui dépend essentiellement des mœurs : Mais comme les libertés et les restrictions varient avec les époques . [...]
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