A travers cet article, l'auteur présente la Politique Européenne de Sécurité et de Défense. Il retrace les raisons de sa création, puis les mécanismes de mise en œuvre du projet, en ancrant celui-ci dans les relations internationales post guerre froide. Ainsi, cette création est fortement corrélée au «nouvel ordre mondial» : il s'appuie sur ce contexte pour la justifier. Le but de l'auteur est donc de nous éclairer sur les raisons d'être de la PESD, en insistant sur son aspect global et singulier, ancré dans des valeurs profondément européennes, qui la distinguent d'une force militaire traditionnelle.
[...] Ainsi, à travers l'histoire de la construction de la PESD, l'auteur insiste sur les principes qui la régissent, principes qui ont pour vocation d'être étendus à travers le monde. Il définit alors les applications concrètes de la PESD. Les missions, plus ou moins réussies, énumérées ainsi en dernière partie servent à l'auteur pour illustrer son propos, pour montrer que la PESD constitue un vecteur des valeurs européennes. Ce dernier paragraphe lui permet aussi de montrer les limites de la PESD, mais aussi ses originalités. [...]
[...] Il facilite la compréhension de la position de l'UE face aux autres puissances, et de leurs divergences. Le lecteur cible alors les enjeux de cette politique, comprend sa raison d'être, et appréhende ses ambitions. Cependant, quelques questions demeurent à l'issue du texte. Il est en effet intéressant de s'interroger sur l'efficacité de la PESD. Ainsi, le bilan tiré par l'auteur demeure positif, et même s'il établit la remarque essentielle selon laquelle la PESD est en cours de maturation, l'auteur est optimiste sur la marche de la PESD. [...]
[...] La PESD agit donc pour le respect des droits de l'Homme, la stabilité mondiale, non seulement pour la sécurité du voisinage mais aussi pour rétablir un ordre mondial stable. L'acte d'ingérence de l'UE dans les affaires internationales est alors explicitement revendiqué. Ce sont donc essentiellement les valeurs dont se réclame l'UE qui définissent la nature de ses actions et donc qui ancrent cette politique dans une optique élargie de la force militaire. C'est alors à l'aide de la comparaison entre les forces militaires états-uniennes et européennes que l'auteur montre la spécificité européenne : ainsi, la force de frappe militaire s'accompagne par exemple d'un désir d'intégration des Etats par le commerce, la PESD se démarque par son aspect coopératif, multilatéral, diplomatique . [...]
[...] D'autre part, qu'en est-il du poids effectif de l'UE dans les questions internationales essentielles, comme dans le conflit israélo-palestinien, ou en Iran ? Les Etats-Unis demeurent en position hégémonique et les valeurs soft revendiquées par l'auteur restent étouffées. De même, les Etats africains ne cessent de réclamer une aide européenne qui tarde parfois à venir. Par conséquent, et compte tenu des difficultés structurelles et institutionnelles éprouvées par l'UE aujourd'hui, une analyse plus complète des limites aurait peut-être pu éclairer le sujet. [...]
[...] En premier lieu, l'auteur établit un constat sur la situation internationale mondiale depuis 1989. En effet, la fin de la Guerre Froide, qui a entraîné une redéfinition des relations entre et au sein des Etats en faisant évoluer la nature des conflits géopolitiques, marque un tournant dans la définition de la place européenne sur la scène internationale. Avec entre autres la fin de la bipolarisation, le rôle de l'Union Européenne s'avère fondamental dans la régulation des nouveaux conflits, l'affirmation de l'Europe sur la scène internationale découle de ce contexte. [...]
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