Le terme d'Etat-Porvidence fut la première fois utilisé en 1870 par le député Français Émile Ollivier. Mais des 1830 déjà, le penseur politique , Alexis de Tocqueville en avait espéré l'avènement. Si l'Etat-Providence correspond strictement au système de protection sociale, cette notion est de plus en plus utilisée dans un sens large pour désigner les interventions économiques et sociales de l'État. Celles-ci continuent à se développer durant les années 50 et 60 et connaissent un regain avec la crise économique de 1973 avec la fin des Trente Glorieuses. Malheureusement, cet État-Providence tant loué à une certaine époque de l'histoire, sera largement critiqué par certains penseurs et analystes libéraux qui constateront son échec au début des années 1980.
Des penseurs qui mettront en exergue les failles de cet État-Providence dans un monde en pleine mondialisation, et proposeront des réformes afin de l'adapter pour une nouvelle ère. Dans cet ouvrage, François-Xavier Merrien nous dresse un portrait des Etats-Providences et des idées qui les ont façonnés au fil de l'histoire.
[...] Conclusion Certes , faisant face à de nouvelles réalités , l'Etat- Providence bien que critiqué à partir des années est toujours d'actualité , et défendu par le camp social. Aujourd'hui comme il y a 20 ans , s'oppose toujours l'idée de la diminution du rôle social de l'État et celle d'une protection sociale plus forte . Selon l'auteur , à partir du milieu des années l'on peut constater deux types de mouvements visant le rôle social de l'État , celui répressif que connaissent les pays anglo-saxons comme les Etats-Unis , le Royaume-Uni ou la Nouvelle-Zélande , et un autre mouvement qui sauvegarde l'héritage universaliste en y intégrant des éléments du modèle bismarckien (Europe continentale et Pays scandinaves). [...]
[...] Cette avancée sociale, chez les Anglais, est notamment influencée par l'économiste en vogue à l'époque, Keynes, libéral d'un genre nouveau en faveur d'une action de l'État dans l'économie, et de William Beveridge qui déclare qu'il est du devoir de l'État de mettre l'homme définitivement à l'abri des besoins, de la maladie , de l'ignorance, de la misère et de la paresse . Enfin , à la fin de la Seconde Guerre mondiale , tous les gouvernements occidentaux sont tentés de développer cette caractéristique providentiel de l'État , afin de panser les maux de la société . [...]
[...] Par ailleurs , la mise en place du RMA peut sembler entrer dans la droite ligne de l'Active Welfare State anglo-saxon . Enfin , la Suède et sa flex-security reposant sur une tradition de dialogue fort entre partenaires sociaux , bien que mise en avant par de nombreux hommes politiques de tout horizon , masque l'apparition de réformes d'inspiration néolibérale notamment depuis le début des années consistant par exemple à réduire les allocations chômages ou encore amputer le budget des hôpitaux . [...]
[...] L'ordre libéral est ainsi abandonné et est remis en cause, et désormais, tout citoyen doit mériter du soutien de l'État en cas de risque. Les États Providences Cet Etat-Providence qui à la suite de la Seconde Guerre mondiale se développe dans les pays occidentaux revêt trois caractères généraux selon l'auteur. L'État intervient dans la règlementation du travail afin de laisser émerger des systèmes de sécurité et d'assistance sociale. Il redistribue horizontalement, à travers un organisme de protection sociale, ce qui correspond au modèle dit bismarckien, ou verticalement , c'est-à-dire directement pour les plus nécessiteux , correspondant au modèle de providence beveridgien . [...]
[...] En Suède , le dialogue serein entre patronat et organisations syndicales permet de faire progresser productivité et avantages sociaux . Ainsi , de 1960 à 1980 l'épanouissement du modèle d'État Providence social-démocrate est total , caractérisé par une protection sociale élevée et des services sociaux abondants et de qualité . Le système suédois lui , combine des services publics gratuits , ainsi que des transferts sociaux non contributifs équivalent pour tous et des revenus d'activités antérieurs Or , cela est possible grâce à un investissement étatique massif , ce pour quoi l'État Providence suédois consomme en du PNB , et en du PNB ! [...]
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