Theodor (Benjamin Ze'ev) Herzl naît à Budapest en 1860, d'une famille juive bourgeoise. Bien qu'elle garde une tradition religieuse juive, elle est complètement assimilée sur le plan culturel. En 1878 il s'inscrit à la Faculté de Droit à Vienne. Il adhère à une association étudiante, l'Albia. Mais il proteste contre les propos antisémites qu'elle tient et se fait rayer en 1888. Il est persuadé d'avoir des dons de dramaturge, mais réussi peu dans le domaine. En octobre 1891, la Neue Freie Presse l'envoie comme correspondant à Paris. Il découvre avec l'affaire Dreyfus que la France, qu'il croyait jusqu'alors épargnée par l'antisémitisme, voit se diffuser un sentiment de haine à l'égard des Juifs. Déjà, il constate à Vienne l'élection du leader antisémite Karl Lueger. C'est à Paris, dans un hôtel rue Cambon qu'il fait une ébauche du Judenstaat. Herzl devient incessamment occupé par la question juive. En 1895 il contacte le Baron de Hirsch, grand philanthrope et financier juif, pour lui présenter une solution. Sa démarche échoue et son adresse aux Rotschild n'obtient même pas de réponse.
Le 14 février 1896 sort L'Etat Juif, essai de solution moderne de la question juive, œuvre dans laquelle il propose comme alternative à la vie en Diaspora « la création d'un Etat pour les Juifs ». Herzl ne prétend pas innover, la question juive remontant au Moyen-Âge. Il est loin de faire l'unanimité : traité de fou, ou de visionnaire, parfois on crie au blasphème. A l'occasion du Ier Congrès Sioniste à Bâle en 1897, Herzl annonce la naissance de l'Organisation Sioniste pour « la création, en Palestine, d'un foyer pour le peuple juif garanti par le droit public ». La délégation la plus forte est celle des Juifs russes qui se montrent certes favorable à l'initiative mais qui se méfie de ce personnage trop occidentalisé, trop peu juif à leurs yeux. Il publie Altneuland (Terre Ancienne, Terre Nouvelle), un roman utopique sur la Palestine devenue Juive. La crise de l'Ouganda éclate en 1903 lors du VI congrès, alors que Herzl soutient la proposition britannique de céder à l'Organisation Sioniste des terres en Ouganda. En effet, les pogromes qui touchent la Russie ne font qu'amplifier sa crainte. Pourtant, les délégués russes gardent farouchement pour objectif le retour vers Eretz Israël. Herzl s'éteint en 1904, d'un cœur trop faible. Pourtant, son travail porte ses fruits : la déclaration Balfour qui, en 1917, apporte un appui officiel de la couronne britannique aux sionistes et la reconnaissance de l'ONU en 1947.
[...] "L'Etat des Juifs", Theodor Herzl Theodor (Benjamin Ze'ev) Herzl naît à Budapest en 1860, d'une famille juive bourgeoise. Bien qu'elle garde une tradition religieuse juive, elle est complètement assimilée sur le plan culturel. En 1878 il s'inscrit à la Faculté de Droit à Vienne. Il adhère à une association étudiante, l'Albia. Mais il proteste contre les propos antisémites qu'elle tient et se fait rayer en 1888. Il est persuadé d'avoir des dons de dramaturge, mais réussi peu dans le domaine. [...]
[...] Quant au régime politique, Herzl préfère une monarchie démocratique ou une république aristocratique : la politique doit se faire du haut vers le bas Il ne s'intéresse guère à l'hébreu, rejette le yiddish (pour lui un jargon du ghetto). D'autre part, il rejette la théocratie. Les chefs religieux ne doivent pas être mêlés au pouvoir politique. Il tolère les autres religions S'il se trouve parmi nous des fidèles appartenant à d'autres religions ou à d'autres nationalités, nous leur garantirons une protection honorable et l'égalité des droits ? dit-il. L'Etat juif est amené à être neutre, donc l'Armée n'en sera pas conséquente. [...]
[...] Elle règle les affaires des immigrants et organise l'activité économique du nouvel Etat. Mais pour Herzl et l'on voit apparaître son côté juriste- il est hors de question de d'acheter des terres au pays avant d'en avoir acquis de droit public. Herzl expose également la condition des ouvriers juifs, qualifiés ou non. Conscient de leurs mauvaises conditions de vie et de travail, il aspire à une amélioration de celles-ci en instaurant une journée de sept heures et garantissant des habitations salubres. [...]
[...] 134-207 GRYNBERG Anne. Vers la terre d'Israël. Découvertes Gallimard Histoire Du rêve au projet politique, p.40-44 Site Web : Herodote.net [En ligne]. 30/09/2005. [...]
[...] Cela peut expliquer le fait que Herzl ait été entendu dans le monde entier, sa détermination ne faisant pas de doute. Même si la réalisation de son projet est problématique de nos jours, on peut dire que rarement un livre n'a vu ses aspirations se concrétiser à un stade aussi avancé. Bibliographie HERZL Theodor. L'Etat des Juifs, suivi de Essai sur le sionisme : de l'Etat des Juifs à l'Etat d'Israël par Claude Klein. Editions La Découverte LAQUEUR Walter. Histoire du sionisme I.Gallimard Théodore Herzl, p. [...]
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