Burdeau commence par définir l'Etat comme une Idée, il lie son existence au fait que les hommes pensent l'Etat. Sans l'idée que nous en faisons, toute cette entité s'effondre.
Tout se ramène à une relation d'obéissance. Pour l'auteur, « les hommes ont inventé l'Etat pour ne pas obéir aux hommes », l'Etat est donc une forme de pouvoir qui ennoblit l'obéissance. Il est donc l'enjeu de la lutte politique. Dans ce livre, Georges Burdeau, essaie donc de rendre compte et d'expliciter cette entité à qui nous sommes profondément liés et vers laquelle nous dirigeons tant de sentiments et de passions.
[...] Et cet ordre ce sont les gouvernants qui en sont le symbole. Le pouvoir établi intègre une partie du programme de ses concurrents Institutionnalisation de la lutte politique : l'Etat régularise la concurrence entre les pouvoirs, il définit un cadre pour la concurrence qui permet d'aboutir à un dépassement des luttes et non à la destruction. L'Etat détermine la mesure de la victoire, définit le processus de prise de Pouvoir. Les pouvoirs de fait, adversaires de l'Etat, ne souhaitent pas le détruire mais l'investir L'Etat en quête d'une assise sociale homogène Les classes obstacle fondamental : Le premier soucis des gouvernants réside dans la recherche de la conciliation entre un pouvoir unique et une société multiple. [...]
[...] L'Etat de partis : Pouvoir ouvert, bipartisme ou multipartisme, La force dominant colonise l'Etat et lui fait endosser son programme d'action. Les Partis sans Etat : On constate une neutralisation de l'énergie politique par l'incapacité à trouver un consensus, les fondations du pouvoir étatiques s'effondre et les partis ne peuvent pas être représentatifs car il n'y pas d'idée de droit majoritaire à réaliser. La division du groupe est alors inévitable. L'Etat, régulateur de la dialectique de l'ordre et du mouvement : 1. L'arbitrage L'Etat gère les affaires de la cité et c'est pour cela qu'il est convoité. [...]
[...] L'Etat est aussi acteur, car il fixe les règles de la conquête du pouvoir. Le Pouvoir s'inscrit donc dans une dynamique de l'ordre et du mouvement Pouvoir étatique et pouvoir de fait Il existe une pluralité des pouvoirs et des interprétations possibles de l'ordre social désirable. Leur rivalité constitue le moteur de la vie politique Les pouvoirs de faits : Ils ne peuvent être que des rivaux du Pouvoir étatique car une seule idée de droit peut prétendre inspirer le Pouvoir officiel. [...]
[...] La nouvelle assise du pouvoir va alors résider dans l'idée d'un idéal commun à atteindre et sur l'émancipation des êtres. La quête de la durée : Dans le pouvoir individualisé, le pouvoir s'effondre après la disparition du gouvernant. Avec le pouvoir institutionnalisé, l'Etat (séparé des gouvernants) indifférent à leur succession, assure la permanence de leurs actes. (l'hérédité des princes, et la notion de dynastie permettaient cette continuité, aujourd'hui c'est l'institution) La nécessaire souveraineté : Pour être légitime, le Pouvoir doit tirer sa souveraineté du groupe dominant, l'Etat doit être solidaire des représentations dominantes. [...]
[...] L'Etat libéral est sans pouvoir parce que sans finalité, victime d'un anti-étatisme de principe. La solution marxiste : s'inscrit toujours dans la recherche de l'homogénéité sociale. Au nom de l'Etat du peuple tout entier la puissance étatique est renforcée pour assurer la victoire du prolétariat face à l'agression bourgeoise. L'Etat populaire réussit à faire correspondre la réalité politique avec la réalité sociale d'une collectivité homogène. Cependant le peuple doit constamment se mobiliser pour faire vivre cet Etat : la gouvernement du peuple par le peuple n'a pas d'ennemi plus insidieux que l'apathie du peuple Les masses sont alors encadrées dans un parti qui constitue l'assise du pouvoir. [...]
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